• Partie 0 - Ce qui va vous arriver
    Partie 1 - Quelques prérequis pour bien poser les bases : c'est quoi Wikipédia ?
    Partie 2 - Fonctionnement de Wikipédia : comment ça marche ?
    Partie 3 - Fonctionnement de Wikipédia : les bases de la contribution
    Partie 4 - Mais c'est qui un.e Wikipédien.ne ? Le portrait d'un.e Wikipédien.ne
    Partie 5 - Mais c'est comment un.e Wikipédien.ne ? La culture wikipédienne

     

     

    Associé au précédent, ce billet a pour but de montrer l'envers du décor concernant les gens qui contribuent à Wikipédia : qui sont-ils ?
    Le dernier articlep présentait le profil type « dans le civil » des wikipédien.ne.s. Cependant, il s'avère que comme au sein de n'importe quelle autre communauté, la communauté wikipédienne a développé un ensemble de

    Certains us et coutumes sont assez répandus chez une partie des wikipédien.ne.s, sans que cela ne revêtisse un quelconque caractère obligatoire.

     

    La PU

    La PU, ou « page utilisateur » désigne la page personnelle (mais publique) dont dispose tout.e contributeur.rice enregistré.e, et où cette personne peut dire qui elle est, et y présenter quelques caractéristiques personnelles, dans la mesure de ce qu’elle souhaite dévoiler : ses centres d’intérêt (les cochons d’inde, les pâtes, l’histoire, l’Inde, l’informatique, la sarcasme…), ses compétences (en langues étrangères, dans un domaine précis…), une éventuelle appartenance ou opinion (politique, religieuse, sociale…), son ancienneté sur le projet (nouveau, ancien), son implication éventuelle sur les projets de Wikipédia auxquels elles participe...

    Et pour cela, rien de tel que les boîtes utilisateurs ou « BU » : il en existe de milliers, dont la plupart sont classées ici.

    Assemblage de boîtes utilisateursQuelques BU.

    Placée en dehors de l'espace encyclopédique (là où sont publiés les articles), la PU est le seul espace un peu personnalisable dont on dispose. C’est donc un endroit dont beaucoup prennent grand soin.
    Les PU peuvent être très simples comme très chargées, très informatives ou beaucoup moins, certaines sont jolies, certaines sont presque poétiques, d’autres sont parfois touchantes, d’autres semblent étrangement nous ressembler, et personnellement, je me plais à croire que le style de la PU reflète un peu la personne qui l’a écrite.

    « Arrive-t-il parfois qu'on débarque sur la page d'un contributeur inscrit sur WP (la PU – Page d'Utilisateur – si vous préférez) et que subitement on se sente en symbiose ? Sans raison. Une illustration, quelques mots… Une émotion qui nait inopinément. Oh ! à gérer. Mais quel plaisir… »
    (PU de l’utilisatrice Égoïté)

    En plus de l’aspect « présentation », certaines personnes décident de faire partiellement ou entièrement de leur PU un endroit plus utilitaire, en s’en servant d’aide-mémoire wikipédien et en y plaçant des raccourcis vers des pages d'aides, de modèles...

     

    Les totems

    Culture wikipédienne ? Les wikipédien.ne.s - Be WP ! (5/5)Le totem est pour moi l’institution ultime. Bon ça tient surtout au fait que ça fait de moi un mignon dodo. Je vous explique. Le totem est une sorte de mascotte animale qui représente une « promotion » des nouveaux et nouvellesCulture wikipédienne ? Les wikipédien.ne.s - Be WP ! (5/5) arrivant.e.s wikipédien.ne.s de l’année. Pendant plusieurs années, les totems étaient choisis parmi des espèces animales disparues. Par exemple, l’année de mon arrivée (2009), ce fut l’année des dodosCulture wikipédienne ? Les wikipédien.ne.s - Be WP ! (5/5) (oui, je suis un FIER DODO s’il-vous-plaît), la suivante celle des grèbes roussâtres et celle d’avant des mégalocéros. Désormais, depuis 2011, la thématique est celle des créatures légendaires. Ainsi, les nouveaux et nouvelles de l’année 2016 sont des kitsune et ceux de 2015 des feux follets.

    Le totem de l’année est choisi après un vote comportant plusieurs suggestions. Et parfois, les discussions peuvent être rudes ! Ainsi, certain.e.s utilisateur.ice.s n’ont pas vraiment apprécié l’adoption du dodo en 2009… en témoigne cette discussion et cette BU que certains ont apposé sur leur PU « Je ne suis PAS un dodo ». Idem pour le Glyptodon en 2007.

     

    Le wikipédiholisme

    C’est un fait : contribuer à Wikipédia est fortement addictif. Certaines personnes développent même la compteurdédite. Pire,  chez d'autres, cela peut se muer en véritable obsession, le wikipédiholisme. Un test diagnostique existe.
    Vous êtes atteint.e ? Pour tenter de retrouver un soupçon de vie normale, une seule solution à employer d’urgence : le Wikipatch. Il peut éviter d'être contraint.e d'opter pour le wikislow voire le wikibreak. En attendant, il reste encore la wikiprière.
    Une chose importante : prenez soin de vous. Wikipédia a besoin de vous, oui, mais en forme !

     

    Les marronniers

    Les espaces communautaires de discussion de Wikipédia, et en particulier son Bistro (espace central <POV>quoiqu’un peu mourant et squatté par les mêmes personnes</POV>) génère parfois des discussions dont la thématique est récurrente. Wikipédia a donc ses propres marronniers (liste non exhaustive ici).

    En vrac, nous y trouvons : la féminisation des titres et des fonctions (exemple : Teresa May, Première ou Premier ministre ?), Wikidata (suppôt du mal vs. vous ne savez pas tout ce que Wikidata peut faire pour vous), la francisation des titres (« nous sommes francophooooooones » / « oui mais ce terme n’existe pas en français, alors flûte gardons le terme original et faites pas chier »), l’utilisation de caractères non latins (Tokyo ou Tōkyō ? depuis beaucoup de gens savent ce qu’est réellement un macron), le traitement des évènements de l’actualité (« trop récent, il n’y a pas de recul » / « oui mais vu l’ampleur, y en a déjà des tonnes va forcément y en avoir plus tard »), l’orthographe (avant ou après 1990 ? qui décide ? que faire quand quelqu’un décide de passer sur plein d’articles pour imposer l’un ou l’autre ?), l’accueil des nouveaux (« il faut prendre soin des nouveaux, ne pas leur laisser de message froid ou agressif » / « c’est une perte de temps, qu’ils commencent par faire plus d’efforts »), les contributions rémunérées (rares mais existantes, notamment quand des personnes payées par des entreprises interviennent sur des articles pour les « améliorer » à leur façon hum, hum…), faut-il parler de décès ou de mort d’une personne, convient-il de placer des avertissements de type spoiler dans les articles concernant des romans / films (« on ne va pas dévoiler l'intrigue à ceux qui n'ont pas encore vu le dernier épisode de Game of Thrones ! » / « non mais on va pas mettre un spoiler à Titanic ! ») ?…

    Ils ne reviennent pas tout le temps, mais il existe tout de même une certaine régularité. Des camps se forment parfois d’un côté ou de l’autre. Avec l’expérience, croyez-moi, on peut flairer qu’une simple question portant sur un sujet précis va très potentiellement se transformer en marronnier, et prendre des lignes et des lignes et des liiiignes de discussion... pour rien au final, puisque chacun.e restera campé.e sur ses positions et qu’aucun consensus ne sera trouvé. À celles et ceux qui ne veulent pas perdre de temps de s’en tenir éloigné.e… mais c'est fort amusant à voir de loin.

     

    Femme qui pointe du doigt et slogan I want you to show more wikilove - Licence CC 3.0, auteurs : Mikael Häggström, Kasuga~commonswiki, OtourlyLe wikilove, bordel !

    Le wikilove fait partie des recommandations associées au principe fondateur de savoir-vivre, et c'est une formule destinée à rappeler qu'il faut privilégier la discussion et la bienveillance au conflit stérile. L'application du wikilove inclut la cordialité, le fait de préférer la discussion et la négociation, de supposer la bonne foi, de s’abstenir de proférer des attaques personnelles, d'accueillir les nouveaux et nouvelles...

    Bref : le wikilove est une expression censée refléter l’esprit et l’attitude positifs que devraient adopter tous les contributeurs et contributrices pour faire avancer Wikipédia et en faire un endroit accueillant et ouvert.

     

    Les cabales et les wikirencontres

    Des rencontres plus ou moins régulières ont parfois lieu IRL (in real life = dans la vraie vie) entre contributeurs et contributrices. Elles ont souvent lieu entre personnes de la même ville ou de la même région. C’est l’occasion de discuter Wikipédia (et des autres projets Wikimedia), d’organiser des évènements comme des ateliers de contribution et de formation, des Wikipermanences (voir plus loin), des sorties photo etc.

    Les rassemblements informels de wikipédien.ne.s d’une même région sont généralement dénommés cabales. La plus historique est sans doute la non-cabale de l’Ouest (NCO) dont la mascotte n’est autre que sa célèbre hermine qui dispose de son propre compte Twitter. Mais il existe aussi la Cabale à la noix (Grenoble), la Cabale camembière (Toulouse), la Cubale (Bordeaux)…

    Des rassemblements de plus grande envergure ont également lieu : il s’agit de la Wikimania, annuelle, et de la Wikiconvention francophone.
    La première rassemble des wikimédien.ne.s du monde entier ; en 2017, elle aura lieu à Montréal. La Wikiconvention francophone rassemble des wikimédien.ne.s francophones (surpriiise), et est un tout jeune évènement, puisque sa première édition a eu lieu l’année dernière à Paris, et que cette année elle aura lieu à Strasbourg. Ces rencontres ne concernent pas uniquement le projet Wikipedia, mais l’ensemble des projets Wikimedia (incluant Wikisource, Wikiquote, Wikimedia Commons, etc.). Ça fait du monde il paraît.

    D’autres rassemblement visent à faire découvrir Wikipédia à de nouvelles personnes (i.e. trouver de la chair fraîche pour contribuer :P) ou des curieux.ses. Cela passe par exemple par des « Wikipermanences », c’est-à-dire des ateliers de formation à la contribution plus ou moins réguliers dans certaines villes (il y en a à Rennes chaque semaine à la bibliothèque des Champs-Libres par exemple, mais aussi dans d’autres villes), et encadrés par des wikipédien.ne.s volontaires et bénévoles. Des ateliers de contributions plus ponctuels et parfois thématiques ont aussi lieu, comme par exemple les éditathons (je vous ai parlé des édithatons ? de edit et marathon, les marathons d’éditions) où les nouveaux et nouvelles sont formé.e.s sur place.

     

    Bon. Mais avec tout ça, je n'ai toujours pas répondu à la question de départ.

    Et pourquoi ces personnes-là contribuent ? Pourquoi ont-elles commencé ?

    Tout ça pour en arriver au fait que... il n'y a pas de réponse.

    Parce que, c’est un grand mystère. Je ne sais pas si beaucoup de wikipédien.ne.s qui contribuent régulièrement seraient capables de dire comment ils et elles sont tombé.e.s dans la marmite.
    Par curiosité ? Par jeu ? Par « altruisme » (pour moi l’altruisme n’existe pas, ce qui mériterait un billet), pour partager de la connaissance ? Par ennui IRL ? Par envie de reconnaissance, au moins de la communauté?

    Il y a aussi une grande différence entre « commencer à contribuer », période d’essais souvent cruciale pour le ou la nouveau ou nouvelle, et contribuer « sur le long terme », voire faire davantage que contribuer en s'investissant IRL. Une chose est certaine : pour un certain nombre de gens, participer à Wikipédia constitue un loisir addictif, et c'en est parfois même le premier loisir.

    Mais justement, quelles sont les motivations à passer une partie de son temps libre à une activité non rémunératrice, parfois très chronophage, avec peu de reconnaissance à la clé (puisque la plupart des personnes utilisent un pseudo) de la part des lecteurs ?
    En 2007, une étude a ainsi montré que la première raison invoquée pour justifier sa participation à Wikipédia était le « fun ». Oui, oui, le fun. Venaient ensuite l’idéologie (la connaissance doit être librement accessible) puis les valeurs (volonté d’aider les autres). Après, les études sont encore peu nombreuses, et c’est encore un aspect des wikipédien.ne.s à creuser dans le futur.

    Pour ma part, je serais bien incapable de dire ce qui m'y a poussé (la curiosité de savoir comment ça marchait ? tromper l'ennui ?) et encore moins ce qui me fait rester année après année... La facilité d'avoir une occupation accessible ? de pouvoir lire, écrire ou corriger et apprendre des choses sur des thèmes qui me plaisent ? la dimension à la fois sociale mais aussi la possibilité d'y contribuer de manière solitaire ? le fait d'y avoir noué des liens sociaux durables et en lien avec Wikipédia ensuite ? l'ironique satisfaction d'avoir créé un article au nom bizarre, Trou-aux-Biches, comme 50ème article, d'avoir rédigé plus de la moitié de l'article consacré à l'étourneau sansonnet, des articles manquants sur une thématique que quasiment personne ne lira non plus, de constater que la toute petite ébauche de foyer de peuplement rédigée le 11 décembre 2009 est depuis devenu un « vrai » article grâce à l'action d'un autre contributeur ? de connaître un bled qui s'appelle Trouy ? de comprendre automatiquement la référence lorsque l'on voit une pancarte [citation needed] ?

    Il serait aussi intéressant sans doute d'observer ce que participer à Wikipédia peut apporter. Je serais bien en peine de mettre ça au clair tout de suite, mais je vois déjà plusieurs pistes possibles, comme la recherche systématique de sources, la recherche d'une typographie correcte, l'organisation des idées, la discussion... Après, à savoir si des traits personnels ont facilité mon adhésion ou si c'est Wikipédia qui les a développés... cela reste à démêler. Mais c'est sans doute un bon sujet de réflexion...

     


     

    Il y aurait encore beaucoup à dire rien que sur le fonctionnement interne de Wikipédia et je n’ai abordé tout ceci que (très) succinctement. J’étais partie pour écrire seulement un billet, en voici pas moins de cinq !
    Dans tous les cas, je reste persuadée que contribuer à Wikipédia est une expérience fort enrichissante à bien de points de vue, et qu’il y a mille et une manières de contribuer comme cela nous convient le mieux. Les lecteurs et lectrices ignorent souvent ce qui se passe derrière dans les coulisses…
    J’espère avoir levé une petite partie du mystère avec cette série d’articles.

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  • Spoiler :

    L'herbe est-elle plus verte en Belgique pour l'être végétarien ?


     

    Quand on n'aime pas cuisiner, les plats préparés c'est la vie (spécial dédicace aux lasaaaagnes). Ou les trucs genre très très simples (genre le combo pâtes + sauce tomate toute préparée) puisque je suis capable de foirer toute chose plus complexe (à de rares exceptions près).

    De la difficulté d'être un.e végétarien.ne fainéant.e (et peu inventif/ve)

    Sauf que quand on est végétarien, c'est un peu plus compliqué.
    Enfin, pour être plus précis : quand on est végétarien, qu'on n'aime rien et surtout (LE facteur limitant) qu'on n'aime pas cuisiner (comprendre = qu'on ne cuisinera pas davantage qu'avant, encore moins pour se lancer dans des expérimentations extrêmement hasardeuses).

    L'herbe est-elle plus verte en Belgique pour l'être végétarien ?
    Parce que tout le monde n'a pas les mêmes loisirs.

     

    Deux options principales s'offrent à nous.

    Primo, se rabattre sur les plats préparés végétariens. Pas pour tous les repas, mais pour les trucs un peu moins évidents à préparer simplement (typiquement, les steaks de soja, les raviolis...). Mais ils présentent les inconvénients d'être présents majoritairement dans les rayons bio (pourquoi pas...) ou diététique (en mode je fais un régime végétarien pour maigrir sans doute ?), en plus d'être souvent présentés dans des portions individuelles. Ils sont donc forcément plus coûteux (mais miam ces raviolis au tofu...).
    Secundo, si vous avez quelqu'un qui aime cuisiner et qui cuisine pour vous (parce que oui, c'est actuellement mon cas depuis peu et c'est tellement terriblement immensément énormément GÉNIAL), vous pouvez refaire les plats carnés que vous adoriez avant grâce aux substituts végétaux (genre tofu, soja, seitan et autres trucs végétaux). Et au cas où ce ne serait pas évident, ils ont l'avantage d'être parfois extrêmement similaires à leurs homologues carnés (du moins, je n'ai pas été dépaysée).

    Pour la personne peu douée et peu amatrice de cuisine que je suis (parce que même faire une salade m'ennuie), les plats préparés et les substituts ont deux avantages majeurs / non négligeables :
    - je ne vais pas me priver de plein de trucs que j'aimais avant s'il existe une version végétarienne (LASAAAAAAGNES (pas de légumes même si les lasagnes aux légumes c'est bon aussi)). Je ne suis pas masochiste, déjà j'aime pas beaucoup bouffer alors en plus je vais pas me priver de trucs que j'aime.
    - quand vos repas sont communs (et que cette personne n'est pas obtuse bien entendu), un.e omnivore aura davantage de facilité à accepter de manger pareil et sera moins frustré.e de pas avoir « sa viande » avec un substitut végé.

    Mais encore faut-il que tous ces produits soient accessibles. Géographiquement parlant, à Paris c'est easy, à Ploudenbec-dans-le-Néant au coeur du Morbihan ça risque d'être plus compliqué... Tous les commerces alimentaires n'en font pas : pour l'épicerie du coin, à moins qu'elle soit bio ou alternative, ça va être chaud, on augmente ses chances en accédant à une grande surface, mais l'éventail de possibilité reste tout de même généralement assez menu.
    En France, il n'y a pas énormément de choix, steaks de soja, galettes de boulghour, raviolis au tofu... au rayon diététique. Oui oui. Diététique. À côté des Gerblé, de quelques trucs bio paumés, et d'autres aliments pour sportifs. Un peu perdu au milieu. Mais ça reste quand même « marques estampillées bio, françaises ou avec une approche diététique » et pas ouvertement végétarienne quoi.

    Je rêvais d'un autre monde

    (en vrai, j'ai juste traversé une frontière mais je trouvais pas de titre...)

    Et puis, j'ai débarqué en Belgique.
    Et là, c'est probablement pas le paradis du végé, mais diable, j'ai vu la différence.

    Dans ma ville (1/2 h de Bruxelles), rien qu'au niveau des restau, il n'est pas rare du tout d'avoir des alternatives végétariennes (plus rarement végétaliennes par contre...) sur les menus.
    Et pas juste une salade avec des frites, c'est quand même souvent plus élaboré. Dans un restau de burgers, il y avait tout de même 3 burgers végé (ça paraît pas beaucoup, mais par rapport à rien du tout, je prends !). Là où j'habite , se trouvent deux restaus véganes* en ville (un format fast-food, et un où faut réserver sinon c'est plein). Genre même la steakhouse de ma ville propose deux alternatives végé sur son menu...
    (j'ai pas encore testé le MacDo)

    L'herbe est-elle plus verte en Belgique pour l'être végétarien ?
    Moi en voyant les menus.
    (une fois que j'ai réussi à les déchiffrer en néerlandais)

    Et la grande distribution.

    L'herbe est-elle plus verte en Belgique pour l'être végétarien ?Les magasins alimentaires ont souvent un rayon végétarien. Pas grand, mais un rayon quand même.
    Et surtout, pas mélangé avec les trucs minceur / diététique / bio / green, un rayon vraiment veggie.
    Genre au Colruyt, magasin discount, on peut trouver des escalopes à la grecque, steaks, nuggets, saucisse, burgers à diverses saveurs, boulettes, tartinades, lamelles pour wok, falafels, hachis, le tout végétarien. Sans compter les produits surgelés comme les escalopes panées et les cordons bleus.
    Avec tout ça, il a été possible de faire des poivrons farcis, des pâtes aux légumes mijotées au wok, ou de se faire un repas simple escalope / purée / petit pois.
    Pas le plus diététique du monde, mais croyez-moi, quand on cuisine pour vous, même de manière traditionnelle, tout devient excellent - et quand c'est végé et épicé, c'est le summum du pompon.
    (j'vous jure, je mange même des choux bizarres blancs, du céleri et des petits pois !!!)

     

    Et au Carrefour, j'ai trouvé du tofu (oui, c'est un produit de base et pourtant il n'y en a pas au Colruyt, du moins pas qu'on ait aimé), des brochettes, escalopes diverses et variées.
    Et (roulement de tambours), du fromage végétalien.

    L'herbe est-elle plus verte en Belgique pour l'être végétarien ?
    Fromage végétalien, 18 € le kilo (un peu plus chère qu'un vieux comté).

    Oui oui.
    Du fromage végétalien.
    Du fromage sans lait animal.

    L'herbe est-elle plus verte en Belgique pour l'être végétarien ?
    Oui mon chou. C'est pas en France qu'on trouverait ça au Carrouf du coin, hein ?

     

    En somme, le fait d'être végétarien a l'air bien plus... courant ? démocratisé ? visible ? ici, et pour le moment, la disponibilité des produits fait que c'est bien plus pratique qu'en France.

    Après, cela reste relatif : je compare seulement aux endroits que j'ai connus en France (pas vraiment réputée pour se détacher de ses traditions culinaires...), et le végétarisme comme il m'apparaît pour le moment en Belgique ce n'est sans doute rien par rapport à d'autres pays comme l'Allemagne, où il est paraît-il beaucoup plus simple d'être végéta*ien... Sans compter qu'en France, les végétariens représenteraient entre 2 et 3 % de la population, contre 5 % en Belgique, tandis que les végétaliens représenteraient 15 % des Britanniques.

    Bref.
    En devenant végétarienne, mon principal regret était de devoir dire adieu aux lasagnes (vu que je ne cuisine pas, il ne fallait pas se faire d'illusions).
    Et ben pourtant, avec un hachis végétal, on n'y voit QUE DU FEU. Genre vraiment. C'est d'la bonne.
    Après, encore faut-il avoir une personne qui fasse ces lasagnes, ce qui ne règle pas totalement la question de l'être végétarien fainéant ; certes. Mais quand même. Un pas après l'autre.
    Un jour, j'atteindrai l'autonomie culinaire. Un jour.
    Pour le moment, je me réjouis des petits plats qu'on fait pour moi.

    Désormais, à part pour les chips à la crevette et les yakitori (dont je n'attends que le moment où je vais découvrir les alternatives végé car je suis certaines qu'elles existent - genre utiliser du tofu caramélisé ou ben voilà), définitivement plus aucune partie de moi ne regrette ou n'a de doute sur ce végétarisme.

     

    Vivent les lasagnes !

     


     

    Lexique :

    - Végétarien.ne : qui ne mange pas de viande.
    Un pesco-végétarien.ne mange cependant du poisson (mais je comprends pas la logique de ne pas considérer le poisson comme une viande...). On parle également d'ovo-lacto-végétarien.ne pour

    - Végétalien.ne : qui ne mange aucune produit issu de la production animale, c'est-à-dire ni viande (poisson inclus), ni œufs, ni lait, ni miel par exemple.

    - Végane : qui est végétalien, y compris "en dehors" de l'alimentation, c'est-à-dire qui n'utilise aucun produit issu de l'exploitation animal (ni cuir, ni fourrure, ni cosmétiques testés sur les animaux...). Plusieurs courants de pensée existent au sein de ce mouvement, les welfaristes et les abolitionnistes notamment.

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