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  • Il y a quelques temps (mois ?), une médecin se prenant pour une pseudo spécialiste a sorti que les écrans causaient l'autisme. Bon, en fait, non seulement c'est du complet bullshit (qui fait pourtant l'objet d'un lobbying assez important...), mais on sait tous bien que l'autisme cause en fait les écrans (et les vaccins).

    Un tweet que j'ai vu passer y faisait référence, puis je suis tombée sur un tout autre... errance internet classique.

    Et puis j'en suis venue à me demander : que serait ma vie sans les écrans au fait ?

    Je ne vais pas tout développer mais bon :

    (TW suicide)

    • je n'aurais jamais regardé C'est pas sorcier (ni Daktari), je n'aurais peut-être jamais été autant intéressée par les sciences de la vie et je ne me serais pas peut-être jamais dit que c'était à ma portée, ni dit que soigner des animaux, hééééé, ça pourrait se faire aussi tiens !

     

    • j'aurais toujours mes règles (et je me serais sans doute suicidée à cause de ça), ce qui me fait penser que j'ai fêté la semaine dernière (en même temps que mon anniversaire) mes 10 ans de pilule en continu durement acquise, qui me permet d'être libérée de mes règles.
      Si je peux m'en passer c'est grâce aux conclusions que j'ai faites de mes cours de SVT (on remercie l'esprit logique), mais aussi et surtout grâce à internet et aux informations provenant du site internet de Martin Winckler. Batailler fut compliqué mais finalement j'ai réussi. (et j'avais raison) Pour moi, la pilule est la meilleure invention ever.

     

    • je n'aurais jamais contribué à Wikipédia, et ça aurait vraiment changé BEAUCOUP de choses :
      • je n'aurais jamais rencontré certaines personnes qui ont une très grande importance aujourd'hui (on va éviter de verser dans les discours dégoulinant de mièvrerie svp)
        • je n'aurais du coup jamais su que j'étais autiste vu que l'intuition vient d'une d'entre elles. J'aurais juste continué à passer de phase dépressive à des phases où je me demande si je suis juste folle et anormale (euh, non), et peut-être (peut-être) je l'aurais appris 15 à 20 ans plus tard si j'avais eu de la chance.
        • je n'aurais certainement jamais été en Afrique du Sud pour assister à une conférence sur les projets Wikimedia, et je n'aurais certainement pas fait une intervention sur l'autisme devant un auditoire d'une quarantaine de personnes intéressées (!), je ne me serais jamais lancé dans un investissement associatif, et plein d'autres choses encore
      • je n'aurais peut-être jamais osé creuser certains sujets ou en découvrir d'autres

     

    • mon féminisme serait sans doute différent, j'ai tendance à penser plus mou, de même que je serais sans doute beaucoup plus ignorante de plein de questions sociales sans internet

     

    • j'aurais été certainement beaucoup plus isolée socialement, cf. point Wikipédia, mais aussi mais aussi le fait que je ne vais pas spontanément voir des gens que je ne connais pas sans y voir un intérêt, alors que je développe des relations à partir d'intérêts communs (est-ce qu'on saisit bien la nuance ? je ne vais pas voir les gens à l'aveugle et tester "pour voir", j'aborde les gens parce qu'ils semblent avoir quelque chose à m'apporter) (ou comment passer pour la personne la moins sincère du monde)
      Je ne suis typiquement pas la personne qui ira rencontrer des gens pour rencontrer des gens (mouahahaha quelle horrible idée), mais qui éventuellement nouera des liens avec des gens comme potentiel effet secondaire à quelque chose de commun (c'est définitif, c'est pas clair)
      Sans compter que les écrans, c'est ce qui me permet de rester en contact avec certain.e.s ami.e.s quotidiennement.

     

    • je me serais peut-être résignée à ne pas devenir vétérinaire, potentiellement parce que plein de gens m'auraient mal aiguillée au lieu de me donner des vraies informations (ça arrive à plein de gens de ne pas être bien orientés et de se voir fermer des portes, alors pourquoi pas moi...)

     

    • je n'habiterais certainement pas en Belgique, vu que ma coloc s'est installée en Belgique après une rencontre par internet (j'ai du mal à me remettre du fait qu'internet existait déjà) (chut)

     

    • étudier dans le supérieur aurait été beaucoup plus compliqué, parce que quand même, Google c'est tellement mieux que se perdre dans des livres dont on ignore totalement s'ils vont vraiment nous apporter LA réponse.
      Et puis sérieusement. Des études scientifiques en faisant de la recherche SANS sci-hub ? Soyons sérieux un instant.

     

    • étudier à la maison aurait été encore pire, si ce n'est quasi-impossible, parce que Wikipédia, les sites de soutien scolaire et les sites thématiques, c'est une mine d'information (quand on sait faire le tri). Les cours par correspondance fournissent rarement le matériel idéal pour apprendre, et il est souvent nécessaire de croiser plusieurs supports pour trouver quelque chose d'adéquat.

     

    En fait, sans les écrans, sans internet, je me sentirais énormément moins bien. Parce qu'internet, non seulement c'est une source d'information sans précédent, mais c'est aussi un endroit où des témoignages divers peuvent émerger.
    Les livres ? Oui les livres c'est génial, mais faut les avoir matériellement, ou y avoir accès. Internet, c'est comme des millions de livres disponibles en quelques clics, en quelques mots-clés. Et puis les livres, c'est rarement comme quelqu'un qui va te raconter son histoire, dans laquelle tu vas te reconnaître.
    Quand on se pose (énormément) de questions sur soi-même, internet est une mine d'or.

    Internet m'a aidé et m'aide à m'accepter. C'est le lieu, bien plus que la « vraie vie », où j'apprends à m'accepter, où je découvre des vécus en partie (un peu, beaucoup, parfois pas du tout) comme le mien. Au fil du chemin, c'est potentiellement lire, s'apercevoir que c'est normal, acceptable, et parfois s'ouvrir à une diversité à laquelle on n'a pas affaire « en vrai » devant chez nous.
    Oui, c'est ok de se sentir fatigué.e après avoir rencontré des gens. C'est ok de ne pas vouloir socialiser pour socialiser. C'est ok d'être stressé.e à l'idée de faire des choses qui sortent de la routine. C'est ok de vouloir se rouler dans sa routine. C'est ok de prendre soin de soi comme ça. C'est ok de dire à quelqu'un qu'on n'est pas certain.e d'être capable de faire quelque chose, plutôt que de frôler l'implosion parce qu'on doit juste le faire. C'est ok de mettre des lunettes de soleil en plein hiver parce que c'est quand même trop lumineux. C'est ok de finalement pas porter de vêtement à sa taille parce qu'on est mieux dans des vêtements trop grands taillés pour hommes. C'est ok de voir des couleurs et des formes quand on écoute certaines musiques ou qu'on a certaines émotions. C'est ok de ne pas pouvoir expliquer certains ressentis. C'est ok d'avoir de brusques changements d'humeur suite à une contrariété qui pourrait paraître mineure à d'autres (c'est peut-être un détail pour vous, blablabla). C'est ok de se sentir autant décalée parce que d'autres gens ressentent exactement la même chose.

    Tout ça, on aurait pu me le dire « en vrai » (encore aurait-il fallu qu'on ne me dise pas que ça allait s'améliorer en vieillissant ou que je m'écoutais trop par exemple), mais c'est différent quand quelqu'un qui le vit le dit ou l'écrit. Et ça a parfois plus d'impact encore quand c'est quelqu'un qui ne nous connaît pas (paradoxalement). Et parfois, tout ça ça aide à mettre des mots sur certaines choses, à s'identifier (les labels sont parfois utiles pour ça) et à s'accepter.

    Au final, avec les écrans, avec internet, j'ai beaucoup appris sur moi. Mais j'ai appris (et j'apprends toujours) beaucoup sur les autres aussi. Et j'ai fait de belles rencontres. Et tout ça, ça a changé ma vie et en bien.

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  • Je me pose actuellement la question de l'avenir de ce blog. Tout d'abord organisé de manière chronologique, année par année universitaire, ma vie a actuellement pris un tournant non prévu qui déroge un peu à cet ordre (et m'amène à moins poster, par manque de temps ou d'envie, mais souvent les deux). Jugez-en vous-même : toujours pas dans le cursus vétérinaire, déjà hors des études depuis 2 ans... Ma vie et le chemin de traverse qu'elle est en train d'emprunter ne ressemblent en rien à ce que j'avais imaginé. Genre, à mille lieues. À quel point ?

    Quand j'étais en primaire, de temps en temps je prenais une feuille et je listais en colonne les années scolaires à venir, et le niveau scolaire que j'aurais atteint - y compris la passation du concours vétérinaire dans loooongtemps. C'était sans compter, évidemment, les imprévus qui sont forcément arrivés, et le fait que moi je changeais. Mes 3 certitudes sont restées fixes, dont celle de devenir vétérinaire, comme l'aiguille d'une boussole qui indiquera toujours la même direction.

    Petite, j'avais donc prévu qu'à mon âge actuel, je serais déjà sur la fin des études vétérinaires. Je ne les ai même pas encore entamées.

    À quoi ressemble ma vie à la place de ça ? Elle est en fait tellement plus large que ce que j'avais imaginé, et tellement différente de celle que j'avais pendant mes études. Et j'en suis contente, même si certains épisodes n'ont vraiment pas été évidents à surmonter.

     

    J'occupe à temps plein un emploi pour financer la reprise de mes études. Emploi jugé ingrat par nombre de mes collègues, que je plains plus que moi parce que j'aurais au moins la possibilité de le quitter à n moment donné, ce qui ne sera pas le cas de la majorité d'entre eux - excepté quand ils auront des problèmes de santé trop importants pour poursuivre. De mon point de vue, tout ingrat que cet emploi puisse paraître, c'est aussi une expérience personnelle car c'est socialement radicalement différent de tout ce que j'ai connu. Et c'est tant mieux. Je me dis que je vis un petit peu moins dans un « entre-soi » pour un temps.

    Mon temps libre, je le partage principalement entre deux associations, une dans le domaine vétérinaire et une autre liée aux projets Wikimedia (Wikipédia, Wikimedia Commons...), auxquels je contribue toujours. La seconde association occupe une grande part de ce temps libre puisque j'y suis aussi impliquée au niveau de l'organisation, surtout en ce moment.

    Je n'avais pas anticipé le fait de me découvrir progressivement autiste. Je n'avais pas prévu tout le chamboulement que ce serait avant d'en arriver à cette conclusion, ni les tourments suite aux nouvelles situations auxquelles je serais confrontée à la fin de mes études, quand je serais confrontée à un changement de cadre intense et à des situations sociales tout à fait nouvelles. Au point de penser que j'étais juste folle, de passer vraiment de sales moments, avant de littéralement échouer comme une loque chez un psychologue qui n'y connaissait visiblement rien et qui n'a rien trouvé de mieux que de me dire « Mais vous n'êtes pas autiste, vous n'avez pas l'air handicapé ». J'ai compris que son argument n'était pas valide, que ce questionnement valait plus qu'un revers de main, et un tiers convaincu a fini par me convaincre aussi que oui, c'était une possibilité à sérieusement considérer pour expliquer ce qu'il se passait. Je n'avais pas anticipé non plus le soulagement intense que cela représenterait une fois confirmé.
    Cela explique aussi à quels points mes intérêts peuvent être forts et sources d'apaisement. Pourquoi quand je me pique de curiosité pour une chose, ça peut vite friser l'obsession aussi.
    C'est également une porte ouverte à une certaine réinterprétation d'évènements passés. Comme le fait d'avoir vécu dans des conditions que l'on pourrait considérer d'« autistiquement » idéales pendant toutes mes années d'études, qui, combiné aux capacités de masking accru que les AFAB (personnes assignées fille à la naissance), pourraient expliquer pourquoi je n'avais jamais sérieusement envisagé la possibilité de l'autisme plus tôt - alors que maintenant, ça semble une évidence. Je suis contente de l'avoir appris au bon moment. Ce n'est pas le cas de tout le monde.

    Je n'avais pas prévu non plus le fait d'apprendre que j'étais probablement trans, comme un coup de marteau. Ni la tempête de plusieurs mois qui précèderait ni l'apaisement qui s'ensuivrait, mais toujours avec des périodes de doute (suis-je légitime ? ne me prendrais-je pas la tête pour rien ? est-ce que je ne vole pas cette étiquette à d'autres qui en souffrent vraiment ?). Même si de mon point de vue, je pense que je n'aurais pas à me définir ainsi si la société considérait et traitait les gens de manière juste quelque soit l'espèce de sexe entre les jambes avec lequel ils naissent (en quoi est-ce si important d'ailleurs la plupart du temps ?), et qu'au fond, il s'agit juste de se situer une fois de plus par rapport à une norme (mal) construite qu'il serait bien temps de dynamiter et non de perpétuer.

    Ce qui reste de mon temps libre (ou de la procrastination), je le consacre souvent à lire ou écouter des choses diverses sur des intérêts : féminisme, genre, socio... ou juste à procrastiner plus inutilement en regardant du contenu - mais parfois, c'est quand même intéressant. Beaucoup de choses auxquelles je m'intéresse depuis des années, que j'avais refoulées un temps étudiante (pour plein de mauvaises raisons), et dont finalement j'assouvis l'intérêt désormais. Je me dis qu'une étude américaine prouve certainement que c'est bon pour la santé.

    Je n'avais pas prévu que tous ces intérêts combinés me donneraient accès à de super opportunités. J'ai assisté à une conférence internationale sur les projets Wikimedia en Afrique du Sud récemment, et j'ai donné quelques temps plus tard ma première conférence sur le sujet, qui s'inscrit dans le cadre d'un projet qui devrait se poursuivre après cet évènement (#teaser ?). Aussi, alors qu'il y a un an j'aurais freiné des quatre fers, je participe doucement à l'organisation d'évènements à venir, et espère en organiser après si ceux-là se passent bien si je ne finis pas dégoûtée.
    J'ajoute à tout ça la chance de pouvoir partager beaucoup de ces choses avec quelqu'un qui partage beaucoup de ces intérêts et de mes points de vue, tout en me permettant de sortir un peu de ma zone de confort de manière souvent safe : avoir à ses côtés quelqu'un comme ça est quelque chose de très précieux. Bien s'entourer est précieux. Je pense aussi qu'une étude américaine l'a certainement prouvé.

    Alors certes, je n'ai toujours pas fait mon voyage rêvé en Italie, je ne (re)monte toujours pas à cheval, je n'ai pas mon espace bureau et ma bibliothèque, je ne vis toujours pas avec mon chien idéal, je ne suis pas devenue une personne adulte pleine de confiance en soi (mouahaha, doux rêve impossible) et j'ai potentiellement pas encore fait la moitié de ce que je pensais avoir fait à mon âge. Mais je suis en train de vivre des expériences super chouettes (ou soyons honnêtes, parfois très tristes aussi... ou frustrantes et rasoir) et ça va continuer. Une étude américaine le prouvera peut-être.

    (enfin j'espère)

    En tout cas, j'ai toujours ma boussole avec moi.

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  • Bonjour bonjour !

    Il me passe une quantité astronomique de pensées et de réflexion en tête, pourtant, ce blog est relativement peu alimenté sur les sujets qui me tiennent le plus à coeur. Je n'avais pas ce problème quand j'ai commencé ce blog et durant les deux premières années. Pourquoi ?

    Au fur et à mesure de mon parcours, j'ai intégré des milieux de plus en plus « réduits » : d'une masse de gens grouillant en Licence de biologie (ce qui concerne un certain nombre de pékins, on en conviendra), je suis passée à un Master peu répandu où la promo tient en une vingtaine de personnes. Tout de suite, tu deviens nettement plus identifiable : plus difficile de parler ici de choses trop personnelles concernant ce qu'il se passe dans ton parcours (même si ça pourrait en aider plus d'un/une) par exemple, toujours un peu compliqué de le faire ensuite même si ce serait un bon catgarsis. Ensuite, dans le milieu pro, ben... pour le moment, je suis « la » Française (même si en vrai y'en a plusieurs), celle qui a un Master de bio et qu'on sait pas trop pourquoi elle vient faire ce job « ingrat » (même si à mes yeux, il n'y a point de sot métier...) ni même pourquoi, par moment très maladroite et mal à l'aise et dans d'autres tâches hyper efficace et comme un poisson dans l'eau.

    To speak. Or not to speak.
    La discrétion.

     

    Par exemple, ce que j'aimerais aborder :

    • le végétarisme
    • le système postal en Belgique (et la surconsommation)
    • Men are trash
    • toutes ces situations où je suis super mal à l'aise au travail à cause des relents sexistes (ou du sexisme tout court) d'un certain nombre de mes collègues
    • l'entre-soi
    • les valeurs
    • les pensées obsessionnelles
    • les mauvais arguments (ou comment des arguments scientifiquement invalides peuvent avoir davantage de poids que des raisons logiques et cohérentes)
    • les préjugés sur le handicap mental, ou les particularités psychiques / psychologiques
    • ce que ça fait d'avoir fait l'école à la maison, 7 ans après être passé(e) à autre chose (et le retour qu'on en a)
    • les gens, les gens, les gens, les gens, les gens, LES GENS

     

    Le problème étant principalement que certaines personnes que j'évoquerais seraient facilement identifiables (il est donc plus long de tourner un billet de manière à ce qu'elles ne le soient pas) et qu'il est aussi mal vu de parler de certaines situations (dépression, harcèlement moral), parce que c'est encore (à tort) vu comme de la fragilité, de la faiblesse, de la victimisation ou les trois.

    Des fois, je me demande si je ne devrais pas écrire ailleurs. Sous un autre pseudonyme. Sauf que : étant un tout, je ne me vois pas passer sous silence certains pans entiers de ma personnalité que je trouve importants. Tout comme, quand je discute avec des gens, je ne cache pas avoir fait l'école à la maison, m'être éclatée en bio, vouloir y retourner un jour, aimer les animaux, m'intéresser aux questions sociales, aux relations humaines, à la psychologie sociale, à la psychiatrie, contribuer à Wikipédia, me questionner sur l'éthique animale, chercher comment les choses fonctionnent, voyager avec une peluche, bref, être moi.

    Je suis aussi très attachée à ce blog. Même si actuellement, il ne me reflète pas (plus) comme je suis, ce que je regrette. Je cherche une manière de pouvoir m'y exprimer, sans me censurer, sans avoir à me dire « tu en dis trop, attention, si jamais un employeur un peu trop conformiste tombe dessus, c'est cuit ». Des fois, j'aimerais bien « archiver » tout un pan du blog (mais j'ai peut-être trouvé le moyen), pour le scinder en deux : mes études direct-post-école à la maison, ma découverte du monde universitaire et le fait de vivre seule, dans un coin plus discret, et la suite, plus dans le questionnement, plus actuelle.

    À suivre...

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  • Article long et insipide.
    Potentiellement retranformé dans les prochains jours.

    Désolée dès le titre, d'associer l'adjectif « belge » avec l'idée de « ubuesque ». C'est bas. Je sais. Mais le fait est que je suis en Belgique, et que c'est une histoire ubuesque.

    Pour la faire courte, je cherche actuellement un travail. Quoi comme travail ?
    Tout simplement, (presque) tout*, du moment que c'est à temps plein et pour une durée continue supérieure à quinze mois (et plus si affinités).
    Je suis motivée, j'ai déjà une expérience de plusieurs mois comme auxiliaire vétérinaire, ai de ce fait des compétences en vente / secrétariat / gestion de stocks / entretien / et suis donc polyvalente, j'ai beaucoup (et rapidement) appris directement sur le tas/terrain et (ou parce que ?) je dispose de capacités d'apprentissage dignes d'une véritable éponge, je peux parler anglais si on se formalise pas trop de mon accent et commence même à Nederlands spreken, tout en demandant pas plus haut que le minimum légal (si, si, je vous jure) (de la motivation et ça sans la ruine, que demande le peuple ?)**.

    Bon, pour le moment, malgré tout ça, je n'ai essuyé que des refus.

     

    Il y a un truc qui m'occupe (me soucie ?) parallèlement à ça : ma voiture.

    Sachez donc, que si vous partez résider dans un autre pays de l'Union européenne, il vous faudra réimmatriculer votre véhicule dans votre nouveau pays de résidence (si, si, c'est obligatoirement obligé). Et là, les ennuis commencent.

    Pour la faire courte, avant de pouvoir atteindre ce niveau cette étape, il faut savoir qu'en Belgique, à son arrivée dans une commune, pour tout séjour supérieur à trois mois, il faut se déclarer à la mairie (stadhuis). Celle-ci est censée vérifier votre adresse (véridique : ils envoient vraiment un agent de police sonner chez vous), ce qui vous permet d'être inscrit(e) dans les registres de la commune, puis (plus tard) d'avoir un numéro de registre national (un peu l'équivalent de notre numéro de sécu en France), et (le Graal), à terme, d'obtenir votre carte d'identité pour étrangers (eID), si vous avez eu un emploi.
    Un sésame électronique qui vous permet de faire pleiiiiin de formalités en ligne, et qui a limite, ici, plus de valeur que vos papiers d'origine (du moins, c'est l'impression que ça me donne).
    Par exemple : ouvrir un compte ? besoin de la carte d'identité pour étranger. Avoir le droit de stationner en ville à l'année ? besoin de la carte d'identité pour étranger. S'inscrire à des cours de langues délivrés par la commune / la province ? besoin de la carte d'identité pour étranger (mais en vrai, sur ce coup là, j'ai rusé).
    Ça, c'est juste pour la carte d'identité.

    Pour réimmatriculer une voiture, il faut également l'assurer auprès d'une assurance qui sévit en Belgique. Ça peut être une assurance étrangère disposant d'agences sur le territoire ou une assurance typiquement belge, peu importe, du moment qu'elle assure bien sur ce territoire et que la voiture est réimmatriculée. Et là, c'est tout un foin. Honnêtement, après avoir visité tout ce qui pouvait paraître être un site officiel du gouvernement belge, sur les procédure de réimmatriculation, de dédouanement, d'obligation par rapport aux assurances... il n'existe aucun page informative, aucun document, synthétisant la démarche à faire pour réimmatriculer et assurer un véhicule « usagé » en Belgique, ni, quand on apprend auprès de quel bureau se présenter, quelle en est l'adresse. Il faut consulter une multitude de pages différentes, parfois incomplètes (?), parfois discordantes (?), sur chacune des étapes, tout étant « explosé » sur différentes pages web qui n'appartiennent même pas au même site.
    Exemple : sur cette page, indiquant que la demande de vignette 705 peut se faire par internet, sans indiquer à quelle adresse envoyer le tout (ni renvoyer vers une page qui indiquerait l'adresse), indique de « Joindre les documents nécessaires » sans préciser lesquels ni sur la page, ni sur le formulaire à télécharger...
    Bref : c'est une impression de bazar total.

    Mais le problème, c'est que, ça a beau être l'espace Schengen et tout le toutim, il faut être sûr(e) de ne pas être assujettis à la TVA (détenant un véhicule « usagé », ce n'est heureusement pas mon cas).
    La première étape, est de partir à la quête d'un formulaire rose de demande d'immatriculation. D'après un site officiel belge (me demandez pas lequel, c'est tellement le bazar qu'une fois sur deux je retrouve pas mes petits), il peut être trouvé auprès d'une assurance, dans une agence de douane, ou de la DIV (département d'immatriculation des véhicules).
    Là encore, ça a l'air simple.
    Mais c'est juste une illusion.
    Une fois démêlé (c'est fastidieux, ça demande de prendre des notes et de faire des flèches dans tous les sens), ça donne un truc un peu comme ça :

    En tant que propriétaire d'un véhicule importé, il faut obligatoirement faire dédouaner son véhicule. Pour une somme normalement modique (genre 1 €), sous présentation d'un certificat de conformité européen (qu'il faut réclamer à son constructeur, et heureusement que je m'y suis prise très à l'avance parce que c'est looooong à obtenir (plus de 3 semaines) et cher (95 € pour ma Renault)), de la facture d'achat (je ne dispose que d'une attestation de cession, l'ayant acquise auprès d'un particulier...) et du certificat d'immatriculation, vous avez le droit (sous réserve de vous pointer aux bons horaires et uniquement le matin) de repartir avec une vignette, la vignette 705, collée sur votre précieux formulaire rose (sur lequel vous n'avez le droit à ni erreur ni rature). Encore faut il trouver ce bureau de douane. Parce que si vous creusez sur le site de SPF mobilité... J'ai mis deux jours à trouver la liste des agences sur le territoire belge. Pourtant, les recherches sur internet, ça me connaît...

    Ensuite, le tout et la preuve d'assurance doivent être présentées à la DIV et un bazar dont je n'ai pas encore saisi toute la subtilité. N'étant pas encore passée à la douane, je ne sais pas si tout ceci ne se passe qu'en Théorie et s'il y a une grande différence avec la pratique...

    À ceci il faut ajouter que je dois parallèlement changer d'assurance. En effet, mon assurance française refuse de m'assurer si j'habite à l'étranger. Je dois donc faire la démarche avec résiliation anticipée pour cas de force majeure : déménagement, et en trouver une ici. Le tout dans les bons délais pour rester réglo par rapport à l'assurance française. S'il n'y avait que ça...

    N'étant pas satisfaite par les devis sur internet (because ma voiture rentre pas dans les cases - genre une GPL/LPG-essence inconnue des registres pour ce modèle de cette marque là – alors qu'on est bien d'accord que ma voiture elle existe hein) et souhaitant avoir affaire à des francophones (hors de question que je signe un contrat en néerlandais sans rien y comprendre) je me suis rendue à Bruxelles (à prononcer Brussel au fait, ça a l'air d'être un sujet sensible ici).

    J'arrive à la première assurance, conseillère sympa, tarifs intéressants (bon, pour les jeunes conducteurs ça reste du vol, mais si on se place dans une bonne perspective, ça pourrait être pire), conseils pour clarifier dans quel sens sont à effectuer les procédures de réimmatriculation, il fait beau et chaud, je suis arrivée avant une queue (en belge : une file) qui s'est formée pendant qu'on faisait mon devis, bref, parfait. Bon, la conseillère me dit que ce n'est pas elle qui va me donner le formulaire, mais le bureau de douane... Bon, pourquoi pas, mais je note que le site internet de SPF Mobilité me disait qu'il fallait se pointer à la douane avec le formulaire rose.
    Bon. Soit. On verra bien.
    C'est encore une belle journée.

    SAUF QUE.

    Pour payer mensuellement et non annuellement (= éviter de pleurer des larmes de sang par tous ses orifices ou se faire direct un hara-kiri), il faut un compte bancaire belge.

    (Je passe sur la seconde assurance que je suis allée voir, plus chère (enfin, moins chère mais avec moins de garanties), où j'ai plus eu l'impression de déranger qu'autre chose et où la conseillère était bien avare en conseils concernant la réimmatriculation)

    Du coup, je me suis dit que pour gagner du temps, j'allais ouvrir un compte dans une banque belge dans la foulée. Et c'est parti.

    Déjà, ça commençait un petit peu mal : la banque sur lequel mon dévolu était censé être jeté semblait fermée. Ou pour être plus exacte : j'ai pas trouvé l'entrée. Oui. Bon. Ça va. Ça peut arriver à tout le monde. Il faisait chaud (<- le rejet sur des causes extérieures se nomme en psychologie sociale l'erreur fondamentale d'attribution ; c'est une tendance humaine parfaitement normal normale), j'en avais plein les pattes et j'étais fatiguée. C'est avec un compatriote qu'on a trouvé l'entrée dans la rue de derrière (car deux cerveaux français valent bien un belge sur ce coup-là).

    J'arrive donc face au guichet, avant d'expliquer au guichetier que résidant désormais en Belgique et à la recherche d'un emploi, je souhaite ouvrir un compte. Le gars, fort occupé à discuter avec son collègue, va voir dans son armoire, en ressort une espèce de catalogue avec en couverture, le sommaire en fonction des pays d'Europe (en mode « l'ouverture de compte bancaire pour ressortissants de l'UE illustrée »), tout en m'annonçant que : « Ça risque d'être compliqué, parce que les formalités en France au niveau des banques en France sont toutes plus compliquées. » Toc, prends ça dans tes dents la frenchy.
    Il m'annonce alors que pour ouvrir un compte bancaire, il me faut présenter un contrat de travail.
    Ah, et mon numéro de FISC aussi.

    Un contrat de travail.

    *Incongruité de la situation*

    Sur ce, il me conseille d'aller plutôt voir du côté d'une banque concurrente plus loin et me dit au revoir.

    C'est en ressortant que je me remets à réfléchir : un contrat de travail ? Mais... comment fait-on pour ouvrir un compte si on est chômeur (mon cas) ? ou étudiant (pas de contrat de travail) ?

    Pour plusieurs raisons, j'ai finalement donc voulu tenter dans ma ville (néerlandophone, ayons le goût du risque !) avant d'apprendre qu'il fallait un rendez-vous pour ouvrir un compte. Retour à la case Belgian home du coup. Une fois rentrée, j'ai regardé la création de comptes en ligne, me disant que ce serait peut-être une solution plus rapide. Or, certaines banques, comme ING, demandent le numéro d'eID (carte d'identité belge) que je n'ai pas encore... À voir si demain, en allant directement en agence, il n'est pas possible de se dépatouiller sans et avec "seulement" un numéro de registre national...

    En attendant, je n'ai aucune certitude sur l'adresse de l'endroit où je dois me rendre demain matin money.

     

     beurk

     

     

    * Mais j'ai mes limites. Genre, la prostitution, ça a beau être légal ici, c'est pas mon truc. Un peu comme plongeur pour l'entretien des aquariums.
    ** Recruteur, surprends-moi. J'ai déjà un numéro de registre national.

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  • En dépit des apparences, n'ayez crainte ! Vous êtes toujours au bon endroit (si, si, je vous jure, tenez, je peux vous localiser immédiatement, vous êtes ici ==> ).

    Une vague de froid s'est abattue sur la France, couvrant ses campagnes (enfin, au moins les miennes) d'une fine couche de gel blanc chaque matin, voire davantage quand les températures demeurent dans le négatif.
    Et ce blog a-t-il aussi pris un coup de froid ?

    Non !
    (Car des petites mains, résistent, encore et toujours, à l'engourdissement !)
    Certes, les couleurs ont changé. Du rouge, nous sommes passés à une espèce de gris un peu blanchâtre comme de la merde de pigeon à la manière des tempes grisonnantes d'un fier pigeon, qui au fil des années, prendrait inexorablement de l'âge, à force d'expériences d'esquive de voitures, de chats, de TGV, et de chiures sur les piétons. Ce qui est peu ou prou le cas de ce blog n'est-il pas (prendre de l'âge, pas chier sur les gens).

    Je ne sais pas si ça va encore être modifié (quelque chose me dérange, mais je ne parviens pas à identifier précisément quoi). Mais déjà, je me sens plus à l'aise pour écrire dans un endroit plus large (le menu de droite a rejoint celui de gauche, ce qui ressemble à peu près à l'actualité politique actuelle - à moins que ce ne soit l'inverse ?). Plus aéré. Plus pratique. Plus lisible (j'espère). Un peu moins chaud, certes, un chouille moins cocoon (de mon point de vue). À voir la suite.

    Mais bref. Vous êtes toujours sur le même blog.

    Hiver

    Le même. Un peu différent. Mais toujours le même.

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