La revanche du pâté

... n'a pas eu lieu.

Dingue !

Pas de paté qui marchait tout seul avec une voix de Bob l'Éponge scandant « Tu m'as abandonnééééé » (c'est pas d'ma faute d'abord ! j'voulais pas !), pas d'odeur de putréfaction signalant qu'un rat mort aurait été intoxiqué en consommant mon pâté,rien qui n'avait colonisé mon bureau.

Rien.

Il était là, tout sage (vous pensiez qu'il m'attendait  ?), il avait même pas bougé, avec son plus fidèle compagnon depuis la semaine dernière, j'ai nommé, le couvercle du pot de yaourt (sans oublier la queue de tomate)...
Il a même pas fait la tronche quand je suis arrivée, et pourtant, la première chose que j'ai faite, c'est de le descendre aux poubelles (vous croyez qu'il m'en voudra jusqu'à la fin de sa pauvre vie ?...) Paix à ton âme, ô, pâté !

Voilà.

D'un autre côté, ce qui est très positif : pas d'odeur.
Personne ne pourrait se douter qu'un pâté a stagné pendant une semaine sur mon bureau.
(d'un autre côté, j'ai même pas vérifié qu'il restait du pâté dans l'emballage. Peut-être qu'il s'était suicidé autodétruit ?).

4 étages avec une grÔsse valise, c'est du sport . Et évidemment, pas une personne qui me croise pour m'aider à monter ma valoche (de préférence un type un peu costaud, sinon, j'aurais des remords à faire monter ma valise par une fille rachitique...).

On a la guigne, ou on l'a pas ; j'ai pété le deuxième pied de ma valise dans un escalator de Montparnasse ce midi.
Le premier, je l'avais cassé dans les 3 dernières marches de ma résidence (je l'avais bien portée correctement pendant 4 étages, et je me suis dite, bon allez trois marches, on va la faire rouler doucement... et BANG ! premier pied cassé net ). Serait-ce la malédiction du pâté ?
Résultat : ma valise ne tient plus debout toute seule .

Ah, maman, si tu passes, j'ai oublié mon shampoing à la camomille à la maison ; pas de panique, j'ai l'autre chez moi (on a la guigne... ou pas !). Malédiction du pâté, contrée !