• Rattrapage / Les épisodes que vous avez loupés #2 Les joies de la chimie (turlupinations inside)

    Avertissement : ce billet n'a strictement aucun intérêt.

    Le 24 novembre, c'était contrôle continu ! Wéééééééé...

    Un mois avant la date fatidique, un créneau rouge (rouge, ça veut dire "contrôle") était apparu sur notre emploi du temps.
    Un samedi matin.
    On a eu un mauvais pressentiment.
    Ça sentait pas bon.

    Samedi 24 novembre, 10 h 30 - 11 h 30,  CC de chimie.
    (que Saint Bruce me vienne en aide !).

    Première réaction : l'administration aurait pu se fouler un peu, et nous coller ça en semaine.
    Se relever un samedi matin pour un contrôle, qui plus est de chimie, nous, étudiants, on n'était pas trop d'accord... mais bon.

    Déjà, histoire de planter le décor, je te plonge dans le contexte (on se tutoie toujours, hein ?)...

    Comme pour les 3/4 des autres étudiants, la chimie, tu n'y comprends que dalle c'est pour le moins un peu obscur.

    Tu vas aux cours, mais bon, euh, comment dire, tu as (vraiment) beau y mettre toute la meilleure volonté du monde (y compris impliquer un bouquin balèze dans cette sombre affaire, qui pèse lourd dans ta sacoche quand tu l'empruntes à la BU - je ne renonce devant rien, je suis une teigneuse), rien à faire.
    Tu ne comprends décidément pas comment, ni dans quel ordre, les atomes de vos petites molécules organiques se sautent les uns les autres.
    (bande de sauvages ! Sans ordre, ni discipline, tt-tt-tt ...).

    Réaction chimique avec les organomagnésiens
    Dans l'ordre, et la discipline !
    (s'il-vous-plaît ...)

    ↑ Ça fait envie, n'est-ce pas ^^' ? ↑

    Du coup, au programme du contrôle, plus de 50 pages de réactions chimiques à connaître, parfois avec, parfois sans et leur mécanisme (ça pourrait être pire). Réactions à savoir appliquer à d'autres molécules (sinon, ça n'a pas d'intérêt).
    Alors, autant, en comprenant, 50 pages, ça doit pas être la mort, autant, quand tu ne piges rien de rien, euh... tu te dis, que, ça va juste pas être de la tarte pas être possible.

    Alcènes, alcynes, arènes, dérivés halogénés, organomagnésiens...
    Toutes les réactions associées se bousculent dans ta tête, en te donnant juste envie de fracasser la tête des tordus qui étudient ça (et la tienne avec, parce qu'elle commence à ressembler à un ballon dans lequel des réactions feraient n'importe quoi) ; d'éliminer à tout jamais Markownikov, Karasch, Walland, Holleman, et tous les autres.
    Ainsi que ton prof de TD, qui n'arrête pas de répéter que la chimie organique c'est tellement siiiiiimple, qu'il n'y a riiiiiien à apprendre parce que tout est logiiiique (si)...
    Alors, toi, quand il dit ça, tu ne peux pas t'empêcher de faire la gueule.

    Astérix et Obélix Les 12 travaux d'Hercule
    Deux étudiants gaulois, lors d'un cours de de chimie organique

    Afin de ne pas être pénalisés lors de la notation des contrôles continus
    (notation effectuée par leur propre prof de chimie),
    ils n'ont pas souhaité divulguer leur identité.

    Bref, la chimie organique a rapidement commencé à sérieusement nous courir sur le haricot. A nous taper sur le système, c'est la même chose.

    Parce que ce n'est quand même pas possible de ne pas comprendre un truc à ce point-là quand même, non mais merde zut alors !
    (oui, à ce moment là, tu es trèèès en colère contre toi-même, lecteur. En colère, et frustré surtout, parce que l'incompréhension entraîne la frustration dans ton dedans...).


    Les paradoxes t'assaillent : tu ne comprends rien, mais tu dois quand même (au moins) valider ta chimie organique (c'est une obligation ; sinon, ça va faire très tâche sur le bulletin). Mais, est-il utile de perdre du temps à essayer de réviser des choses que tu ne comprends pas de toute manière ?

    Mais bon, quand l'échéance approche (style, J - 10), il y a quand même un moment où les scrupules te rattrapent (même si en vrai, ils ne t'ont jamais lâché(e).
    Et si c'était quand même rattrapable ? (et si ça l'était pas et que réviser était une perte de temps ?)
    Si tu loupais seulement une occasion (même hypothétique) de comprendre ne serait-ce qu'un truc qui débloquerait l'ensemble (ou à défaut, ne serait-ce qu'un des 7 chapitres que tu dois avaler ?) ?

    Bosser la chimie. Quand même.
    Même si tu te plantes.
    Histoire d'avoir la conscience tranquille (au moins...).
    De te dire que si tu as râté, c'est de la faute aux profs, parce qu'ils expliquent trop mal, et que même en fournissant le double de travail chez toi, ça n'a pas marché.

    Tu commences à te plonger dedans.
    Avec en fond sonore, un téléfilm de la 6 en replay (quelque chose comme "La jeune fille aux fleurs" ? enfin, c'est pareil que La femme de chambre et le millionnaire, ou La princesse et le jardinnier... c'est tout le temps la même chose, il n'y a que très peu de neurones à mobiliser pour suivre l'histoire).
    Parce que sinon, tu vas partir sur orbite à consacrer plus de la moitié de ton week-end à ne faire que de la chimie (et encore, seulement des fiches).

    Tout en continuant de te demander si ce que tu fais est utile.

    Tu acquiers un nouveau bouquin.

    Détails sur le produit

    Qui te permet enfin de comprendre deux-trois trucs (et je m'aperçois qu'en toute logique, si on avait eu un prof correct l'année d'avant, on aurait pu comprendre les bases de cette année en un TD de L1. Mais nous n'avions pas été gâtés par ce professeur rappelez-vous...).

    D'un seul coup, les atomes se sautent dessus dans un certain ordre
    (et bien, en voilà enfin des atomes bien élevés...).
    Et certains trucs deviennent effectivement logiques.

    Bon, comprendre ça à J - 3 du contrôle, c'est un peu juste.
    Mais mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas ?

     

    Enfin, du coup, les étudiants ont tellement bossé la chimie pendant la semaine qui précédait le contrôle... qu'ils n'en ont pas travaillé le week-end, juste après le contrôle ^^.
    Moi non plus (et pour m'empêcher de travailler, j'avais même prévu des trucs !).
    Je dois avouer qu'un week-end sans travailler du tout, ça fait du bien :-).

     

     

    Ne nous reste plus qu'à ingurgiter les amines (mmmh, la réaction de Gabriel, où les atomes sautent dans tous les sens... et rien à voir avec de la chirurgie ) et les dérivés carbonylés, plus les acides carboxyliques pour janvier...

    (un étudiant gentil de chimie orga dans la salle ? deux jeunes étudiantes preneuses de cours particuliers ici)

    (oui, je suis parfaitement consciente que je me pose trop de questions. Mais je suis comme ça, mon cerveau est en perpétuel questionnement)

     

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