• Avertissement : Ce billet exprime juste ma surprise face à des habitudes auxquelles, ayant seulement vécu en France, je ne suis pas habituée. Ce n'est en aucun cas un jugement de valeur (« c'est nul », « c'est trop con », « rhalala ces Belges, toujours pas compris le mot "logique" »...), juste l'expression d'une surprise par rapport à ce qui m'est (m'était) inhabituel jusqu'alors.


     

    Saviez-vous que les chèques n'existaient pas en Belgique ? Enfin, plus précisément, n'existent plus. Depuis presque 10 ans.

    Quand j'ai voulu payer mon premier loyer par chèque (la seule utilisation que je fais de mes chéquiers... qui pour une raison Y, s'accumulent neufs dans une enveloppe), on m'a dit « Euh non, ça va pas être possible. »

    Ici, les gens font tout (enfin, tout ce qui n'est pas réglé en liquide ou par un terminal de carte bleue) par virement bancaire.
    Mais pas le petit virement comme on fait tranquilou bilou en France, et vas-y que je me connecte sur mon compte, que je clique, je rentre mon montant et je valide.
    Non non.
    Les gens ont un équipement spécifique ici pour les virements (ou même pour simplement pour consulter leur compte en ligne). Dès que tu as un compte bancaire en Belgique, la banque te délivre un petit boîtier avec (gratuitement, c'est inclus). Je l'ai reçu avec une mine fort perplexe « Mais c'est quoi ce truc ? »

    This is Belgium #1 - Les paiements bancaires

    Genre moi j'ai ça** :

    This is Belgium #1 - Les paiements bancaires

    Cute non ?

    NOOOON.

    Cet engin du diable est une vraie galère complexité inutile pour la petite Française que je suis (en vrai, c'est pas compliqué, mais ça me fait râler quand même parce que c'est quand même plus long que de faire ses opérations à partir d'un compte français et ragnagni et ragnagna).

    Pour faire un virement en ligne, il ne suffit donc pas de se connecter à son compte en ligne avec son numéro client et son code de passe et basta (comme je fais pour mon compte français).
    Non non non.

    This is Belgium #1 - Les paiements bancairesUne fois connecté.e (j'expliquerai plus tard) à ton compte, pour valider ton virement, tu dois insérer ta carte bancaire dans ton petit bidule (par le dessus).
    Puis tu dois rentrer ton code de carte bancaire sur le bidule.
    Puis cliquer sur le bouton indiqué.
    Ça te donne un code de sécurité à BEAUCOUP de chiffres.
    Que tu dois rentrer sur le site de ta banque pour valider ton virement.
    Et seulement là, ça marche.

    En gros, pas de code = pas de virement.
    Pas ta machine fournie par la banque = pas de virement.

    Et vous savez quoi ? C'EST OBLIGÉ COMME ÇA AUSSI POUR LES ACHATS EN LIGNE ET POUR SE CONNECTER AU SITE DE SA BANQUE.

    À. Chaque. Fois. Même. Pour. Les. Achats.

    This is Belgium #1 - Les paiements bancaires
    OUAIS HEIN ??!
    (bon, ça, c'était ma tête quand j'ai appris que fallait faire tout ça***, mais c'était aussi la tête de ma roomate quand je lui ai appris que les numéros sur le recto et le verso de ma carte bancaire française suffisaient généralement pour passer une commande en ligne #deuxmondesenface)

    Certes, c'est plus sécuritaire si tu paumes ta carte j'imagine.

    Mais, autrement dit, tu pars en vacances sans ton bidule, t'es foutu.
    Ça veut dire pas de virement depuis ton lieu de vacances, pas d'achat en ligne (PAS DE LIVRE SUR AMAZON).

    La MERDE.

    Et même si t'as ton chéquier, bah, tu peux te le mettre là où je pense.

    Moralité : FAUT PENSER AU BIDULE.
    Moralité bis : Adieu achats compulsifs de livres. Parce que ça laisse trop le temps de réfléchir toutes ces étapes...

     

    * moment où je choque la moitié des Français. Heureusement que ce blog est peu suivi.
    ** non, c'est pas une pub déguisée.
    *** je suis partisane du "nan mais ok y'a peut-être un intérêt mais surtout on s'en passe quand même très bien" #réflexeprimaire

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  • Maison flottante Amsterdam 2

    Maison flottante Amsterdam

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  • Ceci est un brouillon immonde d'une infime partie du dedans de ma tête dans le désordre et le bazar le plus complet.
    Avec probablement de la contradiction dedans.
    Voilà.

    Les annotations sont importantes. Une fois lues, cliquer sur « Précédent » du navigateur.

     

    Je suis persuadée d’une chose[1] : si on se permet de manger certains animaux plutôt que d’autres et de les exploiter[2], c’est parce qu’on ne les connaît pas assez bien[3].

    C’est un fait et loin d’être un scoop : les espèces qui nous sont très proches ne sont pas consommées, ni tuées, dans nos sociétés[4].

    Il semble y avoir une délimitation nette entre celles-ci et les autres. En effet, nous sommes, pour la majorité d’entre nous, capables de transposer certaines émotions simples (peur, attachement, joie…) sur les animaux qui sont les plus proches de nous au quotidien, souvent implantés au sein de nos foyers, comme les chiens et les chats[5], voire ceux qui sont reconnus très proches de nous, génétiquement parlant, comme les singes par exemple. Nous sommes capables d’empathie envers ces animaux comme nous pourrions l’être, ou presque, envers un autre être humain. Nous trouvons donc généralement inadmissible qu’ils soient maltraités, qu’on les fasse souffrir gratuitement ou que nous les mangions[6]. Parfois, nous nous imaginons ce qu’ils ressentent – quitte à sombrer dans l’anthropomorphisme le plus crasse et nuisible, nous éprouvons de l'amour ou de l'affection pour eux. À nos yeux, ils sont quelqu’un.

    Bizarrement, cette empathie semble être à géométrie variable en fait.

    Pourtant, assez souvent, les personnes les plus virulentes à l’égard de ceux qui maltraitent un chat, un chien[7] n'ont aucun souci à avoir un bon steak bien cuit dans leur assiette, à manger des œufs de poules, sans que ça ne leur pose de problème éthique ou qu’elles ne se posent de questions particulières[8].

    Mais pourquoi une telle différence de traitement entre les quelques espèces que nous caressons et les espèces dont nous consommons les productions ?
    Bizarrement, notre empathie semble bien être à géométrie variable en fait.

    Le choix des espèces que nous consommons ou non est totalement arbitraire et dénué de bon sens. D’une part, nous ne mangeons pas certaines espèces parce que nous considérons que nous n’en avons pas besoin : nous ne mangeons pas de chien, pas de chat, pas de singe par exemple, sans doute en raison de la proximité abordée plus haut. d'autre part, à ces espèces s’ajoutent d’autres (comme le cochon) qui ne sont pas consommées par certains groupes sociaux. Dans d’autres cultures, certains animaux que nous consommons ne le sont pas (le bœuf par une bonne partie de l’Inde par exemple). Le choix des espèces que nous mangeons ou dont nous consommons les produits est donc totalement subjectif, dépendant des époques, des cultures et de multiples caractéristiques sociales. Qu’est-ce qui justifie donc que nous consommions une espèce X alors que c’est une espèce qui ne l’est pas ailleurs ?

    En dehors de cette facette purement « culturelle », c’est plutôt le rapport plus personnel à l’animal qui m’interroge. Il n’est pas rare d’entendre dans la vie courante des (grands-)parents (ou des gens) dire à leurs enfants « Ce n’est qu’un poulet, ce n’est pas très intelligent de toute façon », « c’est qu’un poisson », « oui mais un chien c’est pas pareil en fait, c’est plus intelligent ». Leur infériorité[9], leur supposé degré moindre de conscience ou leur intelligence inférieure dans l’esprit populaire semblent être autant d’arguments (parmi des dizaines d’autres, certes) qui permettent de légitimer leur consommation, voire leur déconsidération, qui permettent d’écarter cette préoccupation de notre esprit.

    Et si nous les connaissions vraiment mal en fait ?

    Je suis arrivée en Master d’éthologie, j’avais déjà une certaine réflexion personnelle[10] sur les thématiques du végétarisme, du véganisme et du spécisme[11]. Mais quand même, j’avais toujours ce vague préjugé selon lequel un piaf (n’)était (qu’)un piaf par exemple. Vaguement consciente qu’aucune espèce est plus intelligente qu’une autre, mais quand même. Enfin vous savez bien. Un poulet c’est pas un chien. Je veux dire, vous comprenez, c’est même pas un mammifère quoi… C’est probablement intéressant, mais pas pour moi merci. Et puis j’ai redécouvert Alex, ses capacités langagières et sa conscience du sens simples des mots. Et puis les cailles. Et puis un cours survolé de bien-être animal en élevage. Et puis j’ai bossé pendant plusieurs mois avec des oiseaux, même si c’était un choix « de secours » parce que j’aurais préféré travailler avec des chevaux, des chiens ou des humains (parce que bon, un oiseau, vous comprenez…). Et finalement, par mon travail, j’ai découvert que ces piafs, ils avaient vraiment leur personnalité, vraiment leurs besoins sociaux, je les ai (trèèèèès longtemps TT) observés, j’ai eu des interactions pseudosociales[12] prolongées avec « mes » piafs, je les ai étudiés théoriquement aussi (le nombre d’articles scientifiques sur les piafs que je me suis paluchée…). Et j’ai aussi pu constater mon impuissance à faire bouger les autres humains pour améliorer leurs conditions de vie, malgré les alertes, et les conséquences que ça avait sur les animaux. De juste « piafs », ces étranges volatiles sont devenus des entités absolument réelles, uniques, pas juste des piafs comme les piafs en général, comme on dit « les gens ». De cette expérience (et d’autres), j’ai finalement appris qu’un piaf, bah non, c’était pas qu’un piaf (nan, je radote ?).
    Maintenant, je vois les oiseaux – tous les oiseaux - sous un autre jour, avec un regard absolument différent. En gros, je les ai « décatégorisés » de leur sous-classe et ils comptent autant que comptent d’autres animaux que je connais mieux.
    Pourquoi ? Parce que j’ai appris à les connaître.
    Or, le poulet dans mon assiette n’est pas très différent de ces étourneaux avec qui j’ai travaillé. Je ne mange pas l’étourneau, pourquoi mangerais-je donc ce poulet ? et le raisonnement tient avec les autres espèces.

    Avec mes études, notamment les deux dernières années, j’ai appris d’autres trucs[13], sur d’autres espèces, même si certaines notions ont été survolées, comme celles du bien-être animal en élevage[14]. Pour ne prendre qu'un exemple, savez-vous que les veaux dont nous mangeons la viande (blanche) sont intentionnellement anémiés ? En effet, le foin qui devrait être leur aliment de base est riche en fer. Or, le fer, ça se fixe sur l'hémoglobine. Or, l'hémoglobine, c'est rouge. Et le consommateur n'aime pas trop ça, le rouge (vous comprenez, ça rappelle le sang alors...). Qu'à cela ne tienne, on va juste ne pas leur donner leur alimentation naturelle et les carencer volontairement en fer, et le problème sera réglé, on aura de la belle viande blanche !

    Sur le plan de l'« intelligence » (il y aurait tellement à dire sur ce terme), qui sait qu’un poussin est capable de compter jusqu’à 5 dès sa naissance ? Que le poisson est capable de ressentir douleur et souffrance, sans compter que ses organes peuvent être endommagés par l’absence de paliers de décompression quand il est pêché par exemple ? Que le cochon a une vie sociale extrêmement riche, que c’est un besoin d’interagir avec des congénères comme nous avons le besoin d’avoir notre cercle social ? que multitude d’animaux d’élevage, jugés stupides, rabaissés, nous sont en fait extrêmement proches sous bien des aspects ?

    Je suis persuadée que la connaissance du comportement des espèces animales nous les rend plus familières. Elle rapproche les espèces socialement « lointaines » ou « invisibles » de nous, nous rend leur existence moins abstraite.

    Nous connaissons bien les chats, les chiens, nous sommes capables de dire ce dont ils sont capables ou incapables, de leur reconnaître une personnalité même sans en avoir personnellement côtoyé. Cela relève de la connaissance commune : nous les connaissons. Ils sont quelqu’un. Avec une conscience, une personnalité, un vécu. Certains croiseront le chemin d’un lapin domestique, et refusent ensuite d’en manger, tout comme d’autres, après avoir côtoyé des chevaux, refusent d’en manger. Pourquoi ?

    Quand apprendrons-nous enfin à connaître les animaux que nous avons dans nos assiettes ?

    « Apprends-moi un mouton »
    Et si ce veau n'était pas qu'un veau ?

     

     

    Bref, tout ça à la base c’était pour dire que je suivais un MOOC sur les poulets.
    Oui.
    TOUT ÇA (mal écrit, brouillon, qui sera sans doute réécrit autrement, remanié plus tard dans un autre billet mieux rédigé) pour ça.

     

     

    [1] À cet instant précis ; opinion soumise à conditions et évolution, non contractuelle. Il est également possible de trouver moins cher ailleurs et de ne pas vous rembourser la différence.

    [2] Si on est amateur ou amatrice de vocabulaire, le terme adéquat est donc spécisme.

    [3] Mon propos n’est pas ici de discuter de l’utilité de consommer de la viande ou non ; plutôt de s’interroger sur le pourquoi nous nous autorisons à consommer la production de certaines espèces et pas d’autres.

    [4] « Le facteur déterminant, c'est la distance, socialement construite, qui sépare les humains de certains animaux. Ceux que nous admettons dans notre environnement proche ne sauraient être tués ni mangés. Toutes les sociétés, sous des formes et à des degrés divers, pratiquent ce traitement différencié. Y compris celles des chasseurs-collecteurs [personnes vivant principalement de la chasse et de la cueillette], dont l'exemple est éclairant. » sur Le Monde

    [5] J’exclus volontairement tout ce qui est NAC : lapins, cochons d’inde… les conditions relatives à leur bien-être et l’importance de celui-ci étant encore souvent sous-estimées par bien des « maîtres » ou humains. Quant aux chevaux, je trouve que leur statut affectif est tellement variable que je les exclus également. Allez zou :-P !

    [6] Je parle d’un point de vue absolument occidentalo-centré et moderne. En d'autres mots : c'est une vision nombriliste :D.

    [7] Par exemple, il suffit de parcourir certaines pages de Facebook ou des journaux régionaux en réaction à des cas de maltraitance animale des déclarations d'amour du genre « il mérite ke de crever » balancé par votre voisine Sylvette qui vous offre des biscuits à chaque Noël... Une bonne raison pour perdre doublement foi en l'humanité en somme.

    [8] Pourtant, quand on se penche objectivement (voir plus loin) sur la question, des problèmes éthiques, ça en pose. Des TAS.

    [9] Aux animaux. Pas aux enfants. Du moins ici.

    [10] Non pas qu’elle ait été super avancée, et tout. Mais déjà, elle existait. Perso, je trouve que c'est pas négligeable.

    [11] Quelle chance d’avoir eu une correspondante végane pour me faire turbiner le cerveau.
    Même si ça n’a pas été suivi d’effets immédiatement, et que je suis toujours en devenir.

    [12] Une interaction sociale se caractérise par une interaction entre deux individus de la même espèce. Une interaction interspécifique (entre deux espèces différentes) est dite pseudosociale.

    [13] Il est tout à fait vrai de penser que même sans faire ces études, j’aurais pu être au courant de ces pratiques, et j’en connaissais certaines d’ailleurs. Mais voilà : « apprendre » une information de manière objective et neutre (comme ici, dans le cadre académique, lors d’un cours sur le sujet) a plus d’impact sur moi que voir passer des informations émanant de sources partisanes. En d’autres termes, pour modifier mon comportement ou ma pensée, une information apportée de manière rationnelle, neutre et objective a plus d’impact qu’une information émotionnelle et partisane.
    Même si c'est critiquable et que dans certains cas, une information objective (exemple bateau : dire que le réchauffement climatique existe peut être perçu par certains comme partisan).

    [14] Ne riez pas au fond. Je vous ai entendus.

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  • « Aucun animal n'a été maltraité durant ce tournage »Mais si, tout le monde le connaît, ce petit agrément, qui est délivré par l'AHA (Animal Human Association), une organisation à but non lucratif chargée de veiller à ce que les animaux soient bien traités lors des tournages, et qui est souvent visible dans les génériques de films américains comportant des scènes avec des animaux dressés.
    Parce que quand même. Voir des animaux à l'écran c'est bien, s'ils sont bien traités et que tout ce qui leur arrive de mal ne reste que la fiction, c'est mieux non :) ?

    Bon, en fait, c'est du bullshit total. (#Bisounours ?)

    Par exemple, qui sait que malgré cet agrément, 27 animaux  sont morts durant le tournage du Hobbit ? Des chevaux, des moutons et des chèvres. Mais comme ça ne s'est pas produit durant le tournage des scènes (vous saisissez ?), le film a eu le droit à sa petite mention « No Animals Were Harmed ».

    Dans L'Odyssée de Pi, le tigre qui incarnait Richard Parker quand les effets spéciaux n'étaient pas assez réalistes, a failli se noyer d'épuisement pendant le tournage. Fox a minimisé. Pour le premier opus de Pirates de Caraïbes, des poissons sont morts pendant 4 jours suite à des explosions sous-marines. Lors du tournage de Cheval de guerre de Spielberg, le cheval phare est mort, mais l'affaire a été étouffée. Sur le tournage d'une comédie romantique Playboy à saisir, un dresseur a lâché un chipmunk, lui a accidentellement marché dessus et l'a tué. Durant la réalisation du téléfilm semi-biographique Temple Grandin, une vache a été tuée. Sur le tournage d'Antartica, prisonniers du froid, un chien a été frappé à plusieurs reprises. Pour Le monde de Narnia, les chevaux employés étaient régulièrement retirés du tournage, parce que boiteux ou blessés. À un moment, 14 chevaux étaient simultanément mis hors service pour des raisons allant d'une blessure sur le nez à des douleurs au dos. Il existe aussi des films où les chevaux sont morts, à cause d'une collision avec une caméra, parce qu'ils se sont empalés, ou ont été blessés par leur harnachement. Lors du tournage de There will be blood, plusieurs cheveux sont morts, dont deux de coliques, alors que quelques jours auparavant, l'AHA avait reçu un message anonyme comme quoi le temps était chaud, sec, poussiéreux et venteux mais que les chevaux n'avaient pas à boire.

    Pourtant, quasiment tous ces films ont reçu l'agrément « No Animals Were Harmed », ou, à défaut, une mention au générique comme quoi l'AHA avait supervisé le tournage.

    « Aucun animal n'a été maltraité durant ce tournage »
    Aiiiiiie confiannnnnnnnce...

    Pourquoi ?

    En réalité, si les animaux sont blessés mais de manière pas trop grave, ou qu'ils le sont mais « pas de manière intentionnelle », en gros, ça passe. Ça peut donc couvrir donc toutes les négligences possibles, qui passent en « blessure non intentionnelle », même ayant entraîné la mort. De même, si les « incidents » se déroulent hors caméras, c'est-à-dire en dehors de la juridiction de l'AHA, pas de problème non plus. Le film peut alors mentionner au générique le fait qu'aucun animal n'a été maltraité ou blessé durant le tournage...

    Cet agrément est donc un joli foutage de gueule et en aucun cas une garantie réelle que les animaux aient été correctement « traités » hors du champ des caméras.

     

    Ce rapide billet fait suite à la lecture du très intéressant et très détaillé reportage (en anglais) de 2013 à lire sur le site d'Hollywood Reporters, qui aborde également le « pourquoi » et le « comment » on en est arrivés là (spoiler : entre autres parce que l'AHA est financée par l'industrie cinématographique).
    Bonne lecture aux courageux qui s'y lanceront, mais c'est vraiment intéressant !



    >> Résumé sur Big Browser pour les non anglophones
    >> Article sur Slate (traduit en français)

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  • Article long et insipide.
    Potentiellement retranformé dans les prochains jours.

    Désolée dès le titre, d'associer l'adjectif « belge » avec l'idée de « ubuesque ». C'est bas. Je sais. Mais le fait est que je suis en Belgique, et que c'est une histoire ubuesque.

    Pour la faire courte, je cherche actuellement un travail. Quoi comme travail ?
    Tout simplement, (presque) tout*, du moment que c'est à temps plein et pour une durée continue supérieure à quinze mois (et plus si affinités).
    Je suis motivée, j'ai déjà une expérience de plusieurs mois comme auxiliaire vétérinaire, ai de ce fait des compétences en vente / secrétariat / gestion de stocks / entretien / et suis donc polyvalente, j'ai beaucoup (et rapidement) appris directement sur le tas/terrain et (ou parce que ?) je dispose de capacités d'apprentissage dignes d'une véritable éponge, je peux parler anglais si on se formalise pas trop de mon accent et commence même à Nederlands spreken, tout en demandant pas plus haut que le minimum légal (si, si, je vous jure) (de la motivation et ça sans la ruine, que demande le peuple ?)**.

    Bon, pour le moment, malgré tout ça, je n'ai essuyé que des refus.

     

    Il y a un truc qui m'occupe (me soucie ?) parallèlement à ça : ma voiture.

    Sachez donc, que si vous partez résider dans un autre pays de l'Union européenne, il vous faudra réimmatriculer votre véhicule dans votre nouveau pays de résidence (si, si, c'est obligatoirement obligé). Et là, les ennuis commencent.

    Pour la faire courte, avant de pouvoir atteindre ce niveau cette étape, il faut savoir qu'en Belgique, à son arrivée dans une commune, pour tout séjour supérieur à trois mois, il faut se déclarer à la mairie (stadhuis). Celle-ci est censée vérifier votre adresse (véridique : ils envoient vraiment un agent de police sonner chez vous), ce qui vous permet d'être inscrit(e) dans les registres de la commune, puis (plus tard) d'avoir un numéro de registre national (un peu l'équivalent de notre numéro de sécu en France), et (le Graal), à terme, d'obtenir votre carte d'identité pour étrangers (eID), si vous avez eu un emploi.
    Un sésame électronique qui vous permet de faire pleiiiiin de formalités en ligne, et qui a limite, ici, plus de valeur que vos papiers d'origine (du moins, c'est l'impression que ça me donne).
    Par exemple : ouvrir un compte ? besoin de la carte d'identité pour étranger. Avoir le droit de stationner en ville à l'année ? besoin de la carte d'identité pour étranger. S'inscrire à des cours de langues délivrés par la commune / la province ? besoin de la carte d'identité pour étranger (mais en vrai, sur ce coup là, j'ai rusé).
    Ça, c'est juste pour la carte d'identité.

    Pour réimmatriculer une voiture, il faut également l'assurer auprès d'une assurance qui sévit en Belgique. Ça peut être une assurance étrangère disposant d'agences sur le territoire ou une assurance typiquement belge, peu importe, du moment qu'elle assure bien sur ce territoire et que la voiture est réimmatriculée. Et là, c'est tout un foin. Honnêtement, après avoir visité tout ce qui pouvait paraître être un site officiel du gouvernement belge, sur les procédure de réimmatriculation, de dédouanement, d'obligation par rapport aux assurances... il n'existe aucun page informative, aucun document, synthétisant la démarche à faire pour réimmatriculer et assurer un véhicule « usagé » en Belgique, ni, quand on apprend auprès de quel bureau se présenter, quelle en est l'adresse. Il faut consulter une multitude de pages différentes, parfois incomplètes (?), parfois discordantes (?), sur chacune des étapes, tout étant « explosé » sur différentes pages web qui n'appartiennent même pas au même site.
    Exemple : sur cette page, indiquant que la demande de vignette 705 peut se faire par internet, sans indiquer à quelle adresse envoyer le tout (ni renvoyer vers une page qui indiquerait l'adresse), indique de « Joindre les documents nécessaires » sans préciser lesquels ni sur la page, ni sur le formulaire à télécharger...
    Bref : c'est une impression de bazar total.

    Mais le problème, c'est que, ça a beau être l'espace Schengen et tout le toutim, il faut être sûr(e) de ne pas être assujettis à la TVA (détenant un véhicule « usagé », ce n'est heureusement pas mon cas).
    La première étape, est de partir à la quête d'un formulaire rose de demande d'immatriculation. D'après un site officiel belge (me demandez pas lequel, c'est tellement le bazar qu'une fois sur deux je retrouve pas mes petits), il peut être trouvé auprès d'une assurance, dans une agence de douane, ou de la DIV (département d'immatriculation des véhicules).
    Là encore, ça a l'air simple.
    Mais c'est juste une illusion.
    Une fois démêlé (c'est fastidieux, ça demande de prendre des notes et de faire des flèches dans tous les sens), ça donne un truc un peu comme ça :

    En tant que propriétaire d'un véhicule importé, il faut obligatoirement faire dédouaner son véhicule. Pour une somme normalement modique (genre 1 €), sous présentation d'un certificat de conformité européen (qu'il faut réclamer à son constructeur, et heureusement que je m'y suis prise très à l'avance parce que c'est looooong à obtenir (plus de 3 semaines) et cher (95 € pour ma Renault)), de la facture d'achat (je ne dispose que d'une attestation de cession, l'ayant acquise auprès d'un particulier...) et du certificat d'immatriculation, vous avez le droit (sous réserve de vous pointer aux bons horaires et uniquement le matin) de repartir avec une vignette, la vignette 705, collée sur votre précieux formulaire rose (sur lequel vous n'avez le droit à ni erreur ni rature). Encore faut il trouver ce bureau de douane. Parce que si vous creusez sur le site de SPF mobilité... J'ai mis deux jours à trouver la liste des agences sur le territoire belge. Pourtant, les recherches sur internet, ça me connaît...

    Ensuite, le tout et la preuve d'assurance doivent être présentées à la DIV et un bazar dont je n'ai pas encore saisi toute la subtilité. N'étant pas encore passée à la douane, je ne sais pas si tout ceci ne se passe qu'en Théorie et s'il y a une grande différence avec la pratique...

    À ceci il faut ajouter que je dois parallèlement changer d'assurance. En effet, mon assurance française refuse de m'assurer si j'habite à l'étranger. Je dois donc faire la démarche avec résiliation anticipée pour cas de force majeure : déménagement, et en trouver une ici. Le tout dans les bons délais pour rester réglo par rapport à l'assurance française. S'il n'y avait que ça...

    N'étant pas satisfaite par les devis sur internet (because ma voiture rentre pas dans les cases - genre une GPL/LPG-essence inconnue des registres pour ce modèle de cette marque là – alors qu'on est bien d'accord que ma voiture elle existe hein) et souhaitant avoir affaire à des francophones (hors de question que je signe un contrat en néerlandais sans rien y comprendre) je me suis rendue à Bruxelles (à prononcer Brussel au fait, ça a l'air d'être un sujet sensible ici).

    J'arrive à la première assurance, conseillère sympa, tarifs intéressants (bon, pour les jeunes conducteurs ça reste du vol, mais si on se place dans une bonne perspective, ça pourrait être pire), conseils pour clarifier dans quel sens sont à effectuer les procédures de réimmatriculation, il fait beau et chaud, je suis arrivée avant une queue (en belge : une file) qui s'est formée pendant qu'on faisait mon devis, bref, parfait. Bon, la conseillère me dit que ce n'est pas elle qui va me donner le formulaire, mais le bureau de douane... Bon, pourquoi pas, mais je note que le site internet de SPF Mobilité me disait qu'il fallait se pointer à la douane avec le formulaire rose.
    Bon. Soit. On verra bien.
    C'est encore une belle journée.

    SAUF QUE.

    Pour payer mensuellement et non annuellement (= éviter de pleurer des larmes de sang par tous ses orifices ou se faire direct un hara-kiri), il faut un compte bancaire belge.

    (Je passe sur la seconde assurance que je suis allée voir, plus chère (enfin, moins chère mais avec moins de garanties), où j'ai plus eu l'impression de déranger qu'autre chose et où la conseillère était bien avare en conseils concernant la réimmatriculation)

    Du coup, je me suis dit que pour gagner du temps, j'allais ouvrir un compte dans une banque belge dans la foulée. Et c'est parti.

    Déjà, ça commençait un petit peu mal : la banque sur lequel mon dévolu était censé être jeté semblait fermée. Ou pour être plus exacte : j'ai pas trouvé l'entrée. Oui. Bon. Ça va. Ça peut arriver à tout le monde. Il faisait chaud (<- le rejet sur des causes extérieures se nomme en psychologie sociale l'erreur fondamentale d'attribution ; c'est une tendance humaine parfaitement normal normale), j'en avais plein les pattes et j'étais fatiguée. C'est avec un compatriote qu'on a trouvé l'entrée dans la rue de derrière (car deux cerveaux français valent bien un belge sur ce coup-là).

    J'arrive donc face au guichet, avant d'expliquer au guichetier que résidant désormais en Belgique et à la recherche d'un emploi, je souhaite ouvrir un compte. Le gars, fort occupé à discuter avec son collègue, va voir dans son armoire, en ressort une espèce de catalogue avec en couverture, le sommaire en fonction des pays d'Europe (en mode « l'ouverture de compte bancaire pour ressortissants de l'UE illustrée »), tout en m'annonçant que : « Ça risque d'être compliqué, parce que les formalités en France au niveau des banques en France sont toutes plus compliquées. » Toc, prends ça dans tes dents la frenchy.
    Il m'annonce alors que pour ouvrir un compte bancaire, il me faut présenter un contrat de travail.
    Ah, et mon numéro de FISC aussi.

    Un contrat de travail.

    *Incongruité de la situation*

    Sur ce, il me conseille d'aller plutôt voir du côté d'une banque concurrente plus loin et me dit au revoir.

    C'est en ressortant que je me remets à réfléchir : un contrat de travail ? Mais... comment fait-on pour ouvrir un compte si on est chômeur (mon cas) ? ou étudiant (pas de contrat de travail) ?

    Pour plusieurs raisons, j'ai finalement donc voulu tenter dans ma ville (néerlandophone, ayons le goût du risque !) avant d'apprendre qu'il fallait un rendez-vous pour ouvrir un compte. Retour à la case Belgian home du coup. Une fois rentrée, j'ai regardé la création de comptes en ligne, me disant que ce serait peut-être une solution plus rapide. Or, certaines banques, comme ING, demandent le numéro d'eID (carte d'identité belge) que je n'ai pas encore... À voir si demain, en allant directement en agence, il n'est pas possible de se dépatouiller sans et avec "seulement" un numéro de registre national...

    En attendant, je n'ai aucune certitude sur l'adresse de l'endroit où je dois me rendre demain matin money.

     

     beurk

     

     

    * Mais j'ai mes limites. Genre, la prostitution, ça a beau être légal ici, c'est pas mon truc. Un peu comme plongeur pour l'entretien des aquariums.
    ** Recruteur, surprends-moi. J'ai déjà un numéro de registre national.

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  • Manger de la viande éthique, est-ce vraiment possible ?


    Oui, mais pas n'importe comment, et cet excellent reportage le prouve :

    Il vous permettra enfin de clouer définitivement le bec aux extrémistes végétariens et végans qui vous entourent !

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