• To speak, or not to speak.

    Bonjour bonjour !

    Il me passe une quantité astronomique de pensées et de réflexion en tête, pourtant, ce blog est relativement peu alimenté sur les sujets qui me tiennent le plus à coeur. Je n'avais pas ce problème quand j'ai commencé ce blog et durant les deux premières années. Pourquoi ?

    Au fur et à mesure de mon parcours, j'ai intégré des milieux de plus en plus « réduits » : d'une masse de gens grouillant en Licence de biologie (ce qui concerne un certain nombre de pékins, on en conviendra), je suis passée à un Master peu répandu où la promo tient en une vingtaine de personnes. Tout de suite, tu deviens nettement plus identifiable : plus difficile de parler ici de choses trop personnelles concernant ce qu'il se passe dans ton parcours (même si ça pourrait en aider plus d'un/une) par exemple, toujours un peu compliqué de le faire ensuite même si ce serait un bon catgarsis. Ensuite, dans le milieu pro, ben... pour le moment, je suis « la » Française (même si en vrai y'en a plusieurs), celle qui a un Master de bio et qu'on sait pas trop pourquoi elle vient faire ce job « ingrat » (même si à mes yeux, il n'y a point de sot métier...) ni même pourquoi, par moment très maladroite et mal à l'aise et dans d'autres tâches hyper efficace et comme un poisson dans l'eau.

    To speak. Or not to speak.
    La discrétion.

     

    Par exemple, ce que j'aimerais aborder :

    • le végétarisme
    • le système postal en Belgique (et la surconsommation)
    • Men are trash
    • toutes ces situations où je suis super mal à l'aise au travail à cause des relents sexistes (ou du sexisme tout court) d'un certain nombre de mes collègues
    • l'entre-soi
    • les valeurs
    • les pensées obsessionnelles
    • les mauvais arguments (ou comment des arguments scientifiquement invalides peuvent avoir davantage de poids que des raisons logiques et cohérentes)
    • les préjugés sur le handicap mental, ou les particularités psychiques / psychologiques
    • ce que ça fait d'avoir fait l'école à la maison, 7 ans après être passé(e) à autre chose (et le retour qu'on en a)
    • les gens, les gens, les gens, les gens, les gens, LES GENS

     

    Le problème étant principalement que certaines personnes que j'évoquerais seraient facilement identifiables (il est donc plus long de tourner un billet de manière à ce qu'elles ne le soient pas) et qu'il est aussi mal vu de parler de certaines situations (dépression, harcèlement moral), parce que c'est encore (à tort) vu comme de la fragilité, de la faiblesse, de la victimisation ou les trois.

    Des fois, je me demande si je ne devrais pas écrire ailleurs. Sous un autre pseudonyme. Sauf que : étant un tout, je ne me vois pas passer sous silence certains pans entiers de ma personnalité que je trouve importants. Tout comme, quand je discute avec des gens, je ne cache pas avoir fait l'école à la maison, m'être éclatée en bio, vouloir y retourner un jour, aimer les animaux, m'intéresser aux questions sociales, aux relations humaines, à la psychologie sociale, à la psychiatrie, contribuer à Wikipédia, me questionner sur l'éthique animale, chercher comment les choses fonctionnent, voyager avec une peluche, bref, être moi.

    Je suis aussi très attachée à ce blog. Même si actuellement, il ne me reflète pas (plus) comme je suis, ce que je regrette. Je cherche une manière de pouvoir m'y exprimer, sans me censurer, sans avoir à me dire « tu en dis trop, attention, si jamais un employeur un peu trop conformiste tombe dessus, c'est cuit ». Des fois, j'aimerais bien « archiver » tout un pan du blog (mais j'ai peut-être trouvé le moyen), pour le scinder en deux : mes études direct-post-école à la maison, ma découverte du monde universitaire et le fait de vivre seule, dans un coin plus discret, et la suite, plus dans le questionnement, plus actuelle.

    À suivre...

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    Tags Tags : ,