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Tut-tut (1)
Ami, pas ami, jeudi fut un grand jour.
Tu devines ?
J'ai eu mon autoécole au bout du fil le midi même : j'ai mon permis !
La surprise était donc de savoir avec quel nombre de points... et c'est donc avec un joli score de 27,5 points obtenus sur les 31 (il en faut 20 ou 21, je ne sais plus, pour l'avoir).
(avertissement : ce billet risque d'être très long, en plusieurs parties.
Tu peux passer ton chemin ou aller te chercher des chips)Et en passant, j'dois te faire un aveu. Un vrai. Un gros. J'ai une relation incestueuse avec Yoshi (non, ça tout le monde le sait). Mais c'est un truc qui retournerait le moi d'il y a 5 ans (si, si, je veux toujours être véto, panique pas mon chou, l'aiguille indique toujours le bon cap sur ma boussole).
Je crois. (enfin, non, maintenant, je sais)
Que.
J'aime vraiment trop conduire (= + ).
Au final c'est pas si compliqué que ça de conduire (par rapport à l'idée que je m'en faisais) et j'ai cru qu'à un moment, mes chevilles ne pourraient plus atteindre les pédales si mes moniteurs continuaient à me filer des compliments sur mes capacités à conduire. Je crois que l'un de ceux qui m'a le plus marqué, c'est quand j'ai roulé pour la première fois avec un moniteur différent et qu'il m'a dit que je conduisais déjà très bien pour aussi peu d'heures de conduite, mais surtout, qu'on voyait vraiment que j'aimais conduire.
Et croyez-moi, par rapport à ce que je vivais à côté, recevoir des compliments sur mes capacités d'apprentissage m'a vraiment évité de me sentir comme une grosse merde.
#lesinitiéscomprendrontJ'ai donc appris grâce à eux la délicatesse du frein (la première fois j'y suis allée comme un bourrin... autant te dire que ça fait pas du bien !) (le frein, c'est l'arme des bourrins qui savent être subtils comme pour les épées Durandil), les subtilités de la boîte de vitesse (c'est trop marraaaaaaant ), les giratoires (j'ADORE les giratoires), les insertions sur la rocade quand il y a du monde (j'aime les insertions), les voies rapides (j'aime les voies rapides) et plein de trucs cool (même les bouchons).
Créneau ? Fingers in the nose les gens. Genre vraiment. Un soir, mon moniteur Balthazar m'a dit "Arrête-toi à côté de la voiture là-bas" suivi d'un "Maintenant, tu vas me faire un créneau pour te mettre derrière" auquel j'ai répondu : OK, on va voir ce qu'on peut faire.
Et boum bébé.En résumé : j'aime conduire.
Je pense que c'est en grande partie grâce aux moniteurs que j'ai eus.
Pour mon premier cours, j'ai rencontré mon futur moniteur, qui m'a suivi quasiment tout au long de ma formation : Balthazar (ceci est un prénom d'emprunt au cas où tu te poserais la question).
Eh ben, je vais spoiler tout de suite : C’ÉTAIT LE MEILLEUR ET LE PLUS COOL MONITEUR DU MONDE QUE JE POUVAIS AVOIR.
Je pense que si on m'avait fabriqué un enseignant sur mesure, on n'aurait presque pas pu faire mieux.Mes camarades m'avaient raconté des histoires un peu horribles, comme le moniteur qui hurlait dans la voiture ou celui qui arrachait les poils de bras à chaque erreur (histoire vraie). Pas que j'ai eu peur de tomber sur les mêmes énergumènes, mais je me suis dit que je verrais bien ce qui m'attendrait.
Rien de tout ça ici. J'ai eu un enseignant relax, gentil, humble et psychologue. Un enseignant clair dans ses explications, qui sait à la fois signaler les choses à améliorer les prochaines fois, sans qu'on n'ait l'impression de se faire descendre, mais surtout valoriser les points forts et la progression effectuée. Un enseignant confiant en son élève et qui sait lui donner confiance en ses capacités, et qui n'oublie pas d'avoir une évolution progressive dans les difficultés à aborder. Bref. Je pense qu'il pourrait probablement correspondre à la définition de « pédagogue ». C'était presque une pure partie de plaisir que d'apprendre à conduire dans ces conditions.
Pareil pour les autres moniteurs. Dans l'ensemble, toujours positifs même quand certains points peuvent pécher. Jamais à mettre la charrue avant les bœufs.
Dans l'ensemble, grâce à eux, ces cours de conduite ont été ma bouffée d'oxygène ou ma bouée de sauvetage tout au long de ces 5 longs mois.
#ilyadespersonneshumainesdanscebasmonde(je le répète, mais ça me parait TELLEMENT important dans un apprentissage de valoriser ce qui est bien fait/appris/restitué #traumatismequelesinitiéscomprendrontaussi)
En résumé, si je ne te l'ai pas déjà dit ami lecteur, ou si tu ne t'en souviens pas : j'aime conduire.
Je partais d'un ressenti neutre à l'égard de la conduite en elle-même (ni crainte, ni envie) et d'une quasi-répulsion de la voiture il y a quelques années, et maintenant, j'ai envie de conduire. En bref, ça m'éclate.
Je n'irais pas encore jusqu'à dire que c'est une passion. Quoi qu'il n'y aurait qu'un pas...
Mais j'avoue que j'y ai retrouvé plusieurs points communs avec la chirurgie, notamment en terme de "savoir-faire" et de "savoir-être" : le fait de savoir rester bien concentré sur son parcours tout surveillant plusieurs paramètres (i.e. les autres véhicules en circulation, les piétons, la signalisation et l'environnement vs. la zone du champ opératoire, les paramètres vitaux de l'animal...), la nécessité d'anticiper (et parfois de palier les conneries des autres), de prendre les choses "les unes après les autres", de ne pas trop ressasser ce qui s'est passé avant pour ne pas porter préjudice à ce qu'on fait maintenant, et garder son sang-froid en toute circonstances.
(Limite, si je peux vraiment pas être véto un jour, monitrice d'autoécole pourquoi pas)Pourtant rien ne me prédestinait à ce (presque) revirement de bord, qui fera l'objet du billet suivant (parce que sinon, ce sera plus long que long. Et en lecture, la taille compte).
(à suivre)
Tags : conduite automobile, auto-école, moi